Vendel... Aurions-nous raté quelque chose ?

depuis que je travaille sur les "vrais" Pays-bas, avec les aventures de Descartes, je mle dis qu'on a vraiment raté quelque chose avec la Vendel. "On", c'est à dire nous, mais aussi et surtout John Wick sur le coup. En faisant de la Vendel le mlieu de naissance d'une forme de capitalisme américain corrompu, et quasiment uniquement ça, il a complètement raté la dimension culturelle de la Hollande : peinture (Rembrandt, Vermeer) mais aussi philosophique (Huygens, Descartes, Regius) et mathématiques.
Il faut dire qu'à l'époque, en pleine guerre de 30 ans, on trouvait une liberté de pensée, aux Pays-bas, qu'on était loin d'avoir ailleurs et les rues grouillaient d'exilés...
Très honnêtement, je n'ai pas le courage après avoir passé 2 ans sur le croissant de développer plus avant Kirk ou Vornunft, mais...

Tant il est vrai que je n'ai pas lu le livre qui lui est consacré, je ne sais quasiment rien de la Vendel... Enfin presque rien de positif.

Ils paient pour vivre et vivent pour payer. Leur école d'arme la plus réputée est, paradoxalement, une des plus honnie de Théah (bouh, les duels à l'arme à feu et à la lanterne...). Ils ont écrasé sans vergogne leur culture ancienne et "velue" pour lui préférer le profit.

Je dois dire que, présentée ainsi, c'est une nation qui ne donne envie... bah de rien, justement. Mais cette transition du barbare poilu au monsieur le marchand avec une fraise, eh bien elle m'a toujours fait tiquer. Je ne lui trouve pas de justification historique, même pas un peu de réalisme, ni le minimum syndical. Surprenant. Autant l'inquisition "à l'espagnol" et la révolution "à la française" (et l'intrigue "à la florentine" ) ne m'avaient pas choqué, autant l'aspect caricatural de la Vendel m'avait paru capillotracté...
J'ai pourtant beaucoup aimé le bref passage de l'ami Ambroise sur les terres de Kirk !

Je pense sincèrement qu'il y a un truc à faire là-bas, mais c'est vrai qu'il n'y a pas le côté "complot médicis", ni "panache", ni "niais", ni... rien, et c'est un peu difficile de voguer sur ces eaux-là.

C'est là, justement, que l'esprit créatif (si tant est qu'il ait du temps de disponible) peut (et doit?) intervenir. Ainsi qu'un MJ aiguillonné par l'aspect carticatural d'un "Scorpion-Bayushi-vile-mais-quand-même-honorable-au-fond" tente d'en faire un individu en plus de l'archétype.

Ce que je veux dire, c'est qu'une nation comme la Vendel, tout de même élément de la dynamique internationale de Théah, ne se résume certainement pas à ses travers, quand bien même on ne nous présente qu'eux.

Que ces "banques" et ces "industries" et ces "guildes" vivent bien au-delà de ses principales figures... Qu'un clerc de notaire a peut-être un héros enfoui au fond de lui, qui s'en ira prendre la défense de la petite vendeuse d'allumette... (Quitte à cramer l'auberge au passage, sans les clients ni le boutiquier).
Et d'ailleurs qu'un vile ventripotent joaillier, toujours en exemple, bouffi de guilders, a peut-être la main trop lourde sur ses apprentis et sa jeune épouse éplorée (parce que vendue au nom du profit à une alliance finalement monétaire). Et qu'un de ses apprentis se souvient de ce que lui murmurent ses ancêtres velus et tatoués, et que, petit à petit, il s'en va saboter la boutique là où ça fait mal...

C'est un aspect que j'adore de l'héroïsme (et que j'oublie trop souvent de jouer, en passant), c'est qu'il est protéiforme. Et la Vendel ne devrait pas s'en passer. Mais ces exemples sotn quelques idées à venir dans un autre jeu, je ne suis donc qu'une toute petite fenêtre de réflexion (et puis les hollandais, hein, ils ont quand même accueillis LE René, l'Unique, LE SEUL).

marrant je me suis mis dans la conversation en vrai sans voir ce post


Donc oui il y a matière... j'en suis sur

Oh que c'est joli!