Un moment de grâceBon, je dirais bien que ça m'ennuie, mais je l'ai bien cherché.
Enfin, je crois. D'une certaine manière.
Ça avait bien commencé, le coup de la vitrine qui m'explose le torse, le retour à la vie, le pacte avec l'Homme aux Ailes de Verre, le double dolby surround coins carrés qui me percute la tête. Du panache en stéréo et 16/9éme.
Et puis la mort de Marie-Adèle. Ça jette un froid, tout de même. Je ne ressens rien ; je veux dire... Vis à vis de la mort. Des autres. Puisque je sais qu'il y a quelque chose derrière, après. Pschhhit, le Corbeau te prend dans ses ergots et t'emmène loin, ailleurs.
Alors bon, quand le fantôme de Marie-Adèle
nous demande, à ma sœur par alliance et moi, de boucler ses dossiers, c'est un peu de la charité.
Trouver la piste pour la suivre, en parallèle des flics, c'est amusant. Débaucher Sélina, la "gamine" qui en vu mille fois plus que les plus blasés des vieillards, fouiller l'appartement de son assassin, à Marie-Adèle... C'était une mauvaise idée.
Bon, je n'ai jamais été doué avec les flics. Ni patient. Ni sympa. Méfiant. C'est peu dire. Alors quand il y a eu clash avec les agents en patrouille, puis réunion avec deux inspecteurs et ma sœur par alliance, j'ai été un peu loin.
Et c'est tant mieux !
Une nuit au chaud, dans les odeurs de moisissures, après avoir fais chier mon vieux, à part un peu de buvard, je ne vois guère mieux !