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 chicago - lost Bird (infante daphnys)

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pandore
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pandore


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MessageSujet: chicago - lost Bird (infante daphnys)   chicago  - lost Bird (infante daphnys) EmptyMer 31 Jan - 22:06

Lost Bird.
Zintka.
Rencontrée, par curiosité, au détour d’un débat féministe où sa mère adoptive et d’autres suffragettes discutaient avec véhémence. Une enfant perdue, entre deux peuples. Une enfant – adulte pourtant – qui n’appartenait ni au monde des Blancs, ni à celui des Natifs. Farouche. Intelligente. Rebelle.
Malade, aussi. La syphilis – la maladie de la noblesse m’avait dit un jour un aristocrate de la cour de Louis XIV…
J’ai mis du temps à approcher cette enfant perdue, qui à mesure que j’entendais parler d’elle, me faisait de moins en moins penser à un oiseau, en fait – mais bien plus à une louve, ou à l’un de ces coyotes solitaires qui ne trouvent nulle part leur place mais survivent et se battent, jusqu’à leur dernier souffle.
J’écoutais, depuis les ombres, ce que murmuraient les femmes à son sujet. Sa mère, désespérée de la savoir condamnée, fière envers et contre tout de son enfant Sioux. Les critiques – à voix basse bien sûr – de ses amies féministes, peu enclines malgré tout à accepter et soutenir ouvertement une « indienne »… Je suivis plusieurs fois la jeune femme, dans ses errances – elle dansait dans des cabarets, avait participé au spectacle de Buffalo Bill, vivait de bric et de broc. Retournait régulièrement auprès de son mari, un type sans envergure qui avait pour seule qualité de ne pas la traiter de « sale peau-rouge ». Et de ne pas la violenter. Apparemment – je l’appris en écoutant une discussion un peu emportée avec d’autres femmes - Zintka s’était laissée un peu happer par la bouteille – elle n’avait pas une expérience heureuse de la sexualité et avait été violée, par son père adoptif qui lui avait fait un enfant (fausse couche), et d’autres hommes, des amis à lui.
Un soir, enfin, je me décidai à l’approcher. Usant d’un peu de Présence, et des ombres pour voiler mon apparence – que je sais un brin exotique – j’engageai la conversation avec elle. Je me trouvai face à un torrent. Torrent de colère, de douleur, de solitude. Torrent d’émotions et de désespoir. Torrent de larmes, larmes son peuple, massacré, qu’elle ne connaissait pas, larmes pour sa mère qui n’était plus, larmes pour elle-même, enfin, qui était seule, qui n’était rien. Dès cette nuit-là, au fond, ma décision était prise. Lui donner l’immortalité – ou le repos. Mais je ne voulais pas agir à la légère. Oui, Lost Bird m’avait émue. Son histoire faisait écho à quelque chose de profondément ancré en moi. Sa personnalité, volontaire et courageuse, si seule et désespérée en même temps, me plaisait. Il me fallut deux ans. Deux ans pour prendre cette décision et très officiellement aller demander au prince Maxwell le droit d’infanter.
***
Mon histoire est connue – et le sera à l’avenir, je le sais… Je suis Lost Bird, la miraculée de Wounded Knee.
J’étais Lost Bird.
A présent, mon nom est Raven.
Raven, infante de Daphnys, infante d’Agilus, infant de Vallia, infant d’Yzebel, vampire du clan Brujah sur chemin du Tyran.
Pas si traditionaliste que cela, mais je tiens à mon lignage. C’est le seul dont je puisse me réclamer légitimement. Le seul pour lequel je suis acceptée – et en lequel je trouve un certain équilibre.
Mon sire est venue me trouver à la veille de ma mort. A dire, vrai, j’étais à bout de souffle. Epuisée. Sans forces. Ma mère était morte deux ans plus tôt, emportant dans la tombe toute la chaleur, tout l’amour qui jusqu’à présent m’avaient permis de tenir. Et mon mari, pitoyable dans ses tentatives pour me ranimer, n’avait réussi qu’à me renvoyer l’image d’une moribonde… Ce n’était pas la syphilis, qui me rongeait. La syphilis, ce n’était qu’un léger problème de chair. Rien de si grave… Ce qui me détruisait peu à peu, c’était qu je n’avais ma place nulle part. Ni chez les Blancs. Ni chez les Sioux. Nulle part. Et, contrairement à Baudelaire – poète que j’apprécie presque autant que Whitman – je ne voulais pas être anywhere out of the world. Mais toutes mes tentatives avaient été vaines. Mon enfance avait été un ténébreux orage (Baudelaire encore), et mon adolescence, un navire en perdition… Cette image pour citer Walt Whitman – o captain, my captain… Mon voyage chez les miens, une véritable catastrophe. Et nul poète, nul philosophe, nul artiste n’avait pu m’aider à remonter la pente. N’étant rien, je n’avais aucun mal à faire semblant – la « miraculée » chez Buffalo Bill, l’indienne fourbe pour le théâtre et même quelques rôles un peu plus classiques – mais rien de transcendant. Et mes idées et idéaux, féministe comme ma mère (plus, peut-être), indépendante, intelligente – oups ! amérindienne et intelligente ? – et farouchement engagée dans les mouvements socialistes et non-racistes… Ca n’arrangeait rien.
Bref, Daphnys est venue, ce soir-là, avant que je m’enivre jusqu’à en perdre conscience. Et m’a fait une proposition. Claire. Concise… Impossible à mettre en doute (difficile de mettre en doute ce qu’elle dit, non ?) : l’immortalité et la chance de trouver un ancrage en ce monde, ou une mort douce et assez immédiate.
Instinctivement, je savais – c’est mon côté sioux je suppose – qu’elle n’était pas humaine. Et au moment où j’ouvris la bouche pour répondre, cela me fut confirmé par un nom. Cheveu de sang. Fulgurance d’une intuition ? Image venue d’un esprit extérieur et – ô combien ? – puissant ? Je l’ignore et j’ai évité de lui en parler… Bref, cela a suffi à me décider (au cas où j’aurais eu encore un doute.
Le temps de préparer mon départ, ma mort, de mettre tout ceci en scène – avec son aide et celle de ses goules – et je passais du monde des ténèbres à celui de la lumière. De la mort à la vie. Ou plutôt, du néant à la vie. J’eus enfin l’impression, après une interminable errance en mer, de toucher terre… Comme le Hollandais maudit.
Elle m’a tout expliqué. L’histoire des vampires. Les voies. Les clans. Notre clan.
La Camarilla et ses lois. Ses imperfections et ses bienfaits.
Et, au terme de six mois d’initiation, m’a présentée au prince Maxwell, ancien du clan Brujah, infant de Susanna Cortez, infant d’Esteban Cortez… Et voilà !
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MessageSujet: Re: chicago - lost Bird (infante daphnys)   chicago  - lost Bird (infante daphnys) EmptyJeu 1 Fév - 15:02

sympa ce background de pnj Wink

chicago  - lost Bird (infante daphnys) 0684195127.01._AA240_SCLZZZZZZZ_
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MessageSujet: Re: chicago - lost Bird (infante daphnys)   chicago  - lost Bird (infante daphnys) EmptyJeu 1 Fév - 17:06

merci mon amour.
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MessageSujet: Re: chicago - lost Bird (infante daphnys)   chicago  - lost Bird (infante daphnys) EmptyLun 18 Juin - 19:17

Sympa le mot est faible, il est excellent ce Background :D et comme le dirait un Whitman : «Naître est une chance, et mourir est aussi une chance.»
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MessageSujet: Re: chicago - lost Bird (infante daphnys)   chicago  - lost Bird (infante daphnys) Empty

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