Alors que les conversations de la plupart des Parisiens tournent autour du tueur en série que les tabloïds ont surnommé "Scalpel", le hasard va jouer un triste sort à quatre innocents.
Ils sortent d'une séance de cinéma assez tardive et se dirigent tous, sans se connaître préalablement, vers la même station de métro. Alors qu'ils empruntent une rue moins éclairée et moins passagère que les autres, une fourgonnette de couleur noire se gare à côté d'eux. Plusieurs personnes en sortent et se dirigent vers eux. Visiblement pas en confiance, les quatre se mirent à courir. Malheureusement la fuite ne fut pas longue pour Liloo, Brice et Makino qui se firent rapidement alpaguer. Dejan visiblement plus sportif réussit à s'enfuir et aperçu le panneau salvateur d'une bouche de métro. Malheureusement la décharge d'un taser le cloua sur place et ils finirent tous, drogués, baillonnés, battus, menottés, cagoulés et emmenés dans un entrepôt parisien désaffecté.
A la sortie du véhicule, on ne les ménage pas ; les traitant plus comme des animaux bons pour l'abattoir que comme des êtres humains. Une fois à l'intérieur, on leur retire leurs cagoules.
Leurs ravisseurs sont habillés de vêtements sombres, non-salissants et fonctionnels. La quinzaine de sectateurs agglutinés autour d'eux ressemble à monsieur-tout-le-monde. Ils sont de tous sexes, de tous âges et pourraient être n'importe qui... Ces derniers semblent jauger leurs proies.
L'entrepôt de taille relativement modeste paraît insonorisé tant le silence y est lourd. Aucun bruit aux alentours. Aucun bruit à l'intérieur. Aucune parole des ravisseurs. Un homme âgé sort de l'ombre et s'approche des personnages. Ses cheveux blancs sont broussailleux, sa barbe blanche parfaitement taillée, son pardessus noir entièrement boutonné.
Il finit par enfiler des gants de cuir noir. Ses traits sont durs et graves. Il regarde un instant les kidnappés puis fait un signe de tête aux molosses qui les ont violentés. Ils sont traînés à sa suite jusqu'au fond de l'entrepôt, à côté d'une imposante structure aux formes étranges et masquées.
L'homme aux cheveux blancs se met ensuite en retrait, laissant à chaque sectateur le soin de s'approcher de nos amis. Chacun d'eux, les uns après les autres, sort une lame, un couteau, un pic et blesse chacune des victimes, entaillant leurs chairs plus ou moins violemment, plus ou moins profondément.
Finalement l'homme aux cheveux blancs demande que l'on retire la bâche dissimulant l'étrange structure qui se révèle être une statue. D'environ trois mètres de hauteur, la figure représente une grotesque parodie d'ange émergeant de la gueule d'un serpent au corps recouvert d'yeux.
Par-delà la construction, les hommes de mains activent un système de poulies permettant à la statue de se mouvoir pour laisser apparaître au sol un trou circulaire d'un mètre de diamètre. Un trou sans fond. Un trou dans lequel les quatre victimes meurtries sont jetées. Un trou rapidement obstrué par le retour de la statue à son emplacement initial.
Les "offrandes" glissent le long d'un goulet et finissent par chuter une dizaine de mètre plus bas sur un monticule humain, conglomérat de corps décharnés, démembrés et disloqués.
Nos amis sombrent alors dans un état d'inconscience...