[INS : Loki's PJ] Carpe Tenebrarum

Karl n'est pas un rigolo
Karl entre dans le donjon

j'aime son sens pratique!

pandore a écrit:

j'aime son sens pratique!

Moi aussi même si parfois il est un peu trop bestial, caractériel et cyclothymique

Le laboratoire fut plongé dans une totale obscurité à la dernière décharge, les ampoules n'ayant pas supportées cet excès de volts. Sur l'engin de torture seul les entraves de ses poignets empêchaient Chiara de s'effondrer sur le sol. Ses yeux étaient injectés de sang et son corps couvert de cloques. Elle respirait faiblement. Cette résistance surprit le docteur et le réjouit car anonciatrice de nouveaux moments de bonheur sadique...

Asphodèle s'approcha de la pauvre femme et essaya d'apaiser ses douleurs en lui passant doucement un linge humide sur le visage. Sa médecine n'eut pas vraiment le temps de faire effet car à peine avait-elle commencé à prodiguer ses soins qu'elle reçut un violent coup de poing sur le visage. L'impact la fit dévaler le promontoir et elle atterit lourdement sur le sol. Passant sa main sur ses lèvres pour essuyer le filet de sang qui en coulait, elle regarda vers son agresseur pleine de surprise et de haine. A côté de l'humaine, siégeant comme un seigneur tortionnaire des temps anciens, le docteur Shiksal la dévisageait.

"Je vous ai déjà dis de ne pas vous occuper de ce bétail. Elle ne représente rien. Seul la chose qui grandit dans ses entrailles nous interesse." Accompagnant le geste à la parole, il gifla Chiara violement. Pointant du doigt deux gardes, "Vous, enlevez-moi cette chose et rangez-la dans une cellule", puis regardant à nouveau la psionique "Quand à vous c'est la dernière fois que je vous le dis. La prochaine fois vous prendrez sa place pour mon plus grand plaisir." Il acheva sa phrase par un rire qui provoqua des sueurs froides dans le dos d'Asphodèle.

C'est alors qu'un garde approcha rapidement vers le docteur, le regard inquiet. "Docteur, le Démon s'est introduit dans la zone A. Que doit-on faire ?". Caressant ses chiens de satisfaction, ce qui semblait être un sourire se dessina sur le visage du tortionnaire. "Arharh decidemment ses démons sont d'une rare stupidité. Je me demande bien comment ces êtres inférieurs ont pû devenir une gêne pour notre suprématie...?" Puis il donna des ordres au garde. "Bien laissez-le se divertir avec les quelques initiés qu'il rencontrera. Pendant ce temps faites regrouper le reste vers le clocher. Si l'enervé continue à massacrer nos stupides adeptes, faîtes prévenir les forces de l'ordre. Nous avons un ami parmi le GIGN et je suis persuadé qu'ils arriveront à venir à bout de ce miséreux sans problème."

--------------------------------------

Face à Karl, deux jeunes filles à peine adolescentes découvraient les joies de l'initation au cosmos ultime par un homme au physique que Jabba lui-même n'aurait pas renié. Celui-ci fut surpris à la fois par l'intrusion de ce "gothique" au cheveux et manteau noirs et longs ainsi que par l'alarme stridente qui se mit à rugir dans tout l'édifice.

Karl toisa l’immondice fait chair d’un regard dont le mépris n’avait d’égal que le dégoût. Il en aurait presque pitié pour les deux jeunes écervelées, bien que comprenant l’envie de cet « homme » de vampiriser la beauté, la vigueur, la jeunesse de ces filles à peine sorties de l’enfance.
Il n’en restait pas moins une honte pour l’humanité. Karl n’en faisait certes plus partie – il était bien au-dessus de tout cela, désormais – mais il avait été humain. Et c’était à cause d’individus comme cette larve obèse que l’humanité sombrait lentement dans la décrépitude, et produisait toujours plus de bassesses, finissait par ne plus mériter que de servir de bétail aux êtres supérieurs. Mais…
Karl était là.
Il allait régler le problème.

Seulement, le propre des êtres tels que lui était de savoir tirer le meilleur de toutes les situations. Il laisserait partir les filles, après s’être assuré de la servitude de l’une d’entre elles. Après avoir saigné ce porc en bonne et due forme devant elles. Il fallait que le message passe, plutôt discrètement : on ne s’attaque pas aux forces des ténèbres sans en payer le prix.
Avant d’éliminer la chose huileuse qui se trouvait devant lui, il allait lui faire dire tout ce qu’il savait sur ces lieux, leur configuration, et ceux qui les dirigeaient.

Il y avait quelque part une ou plusieurs personnes qui allaient connaître le prix à payer pour s’être attaqué à lui.

Il anticipait déjà avec délices les effluves mêlées de chairs se calcinant, de peur, de terreur, de sang, de chaleur, de la combustion de tout ce qui pouvait brûler…

Mais pas maintenant. Il pourrait toujours laisser libre cours au chaos plus tard, pour le moment il fallait garder la tête froide.

Karl s’avança dans la pièce, puis referma nonchalamment la porte.

Karl inspecta la pièce nerveusement. Il ne supportait pas qu'on lui tienne tête et cette histoire commençait à lui faire monter l'eau bénite au nez. Les moutons de cette ridicule secte ne lui étaient d'aucune utilité et ce n'était pas en les tuant un par un qu'il allait retrouver Chiara. Le démon éparpilla les différents dossiers sur le sol et commença à en apprécier le contenu. Rien... Enfin rien de bien intéressant. Des plans d'expansions, des noms de personnalités, etc, etc, mais rien en rapport avec l'odieux kidnapping dont la mère de ses enfants avait été la victime.

Dans un accès de colère, il brûla les dossiers d'un jet de flammes et se demanda s'il n'allait pas deverser son ire sur les lieux. C'est alors que son regard se posa sur un objet assez anodin pour tout jeune mais étrange pour un vampire. Etrange pour un vampire classique mais par pour Karl Matthaus qui se considérait comme l'avenir des enfants de la nuit. Cet objet n'était autre qu'un ordinateur, un computeur comme disent nos cousins d'outre-atlantique.

Karl approcha un siège de l'engin et se craqua les doigts comme un pianiste avant l'ultime récital. Déjoué le piège du mot de passe ne fut qu'un jeu d'enfant et en quelques instants, il se trouva dans le saint des saints. Rien ne lui échappait désormais. Les différentes organisations qui financait l'eglise de la grande purification, l'organigramme officieux de la secte, un plan d'expansion à travers la France puis l'Europe.

Mais ceci n'était encore que le face visible de l'iceberg. Karl s'enfonça un peu plus dans les abymes. Ses doigts se mouvaient sur le clavier comme un millier de fourmis en plein travail. Craker les dernières défenses de l'intranet se révela plus compliqué mais il y parvint tout de même. Face à lui, deux énormes dossiers : les plans de l'Eglise et le projet "sur-homme".

Mais voilà les sirènes de la police se firent entendre à ce moment précis. Il allait devoir faire un choix et rapidement.

… Chiara, … Chiara…

Pendant le chemin du retour, Karl ne cessa de penser à sa bien aimée. Il ressentait cruellement le vide de son absence, ressentait combien elle lui était indispensable.
« -Oh mon Dieu, que t’arrive-t-il, que te font-ils, pourquoi toi… »
Parce que Karl Matthaüs.

Alors que la DS Pallas noire fonçait à travers la capitale pour rejoindre l’antre de son maître, celui-ci se souvenait de leur première rencontre. Chiara, venant à ce concert en curieuse et découvrant toute la puissance et la grandeur du Metal extrême. Puis la première fois où il l’aperçut, son visage d’ange, son regard clair, irradiant une puissante sérénité, avec ce petit sourire qui plaçait une distance désabusée et fataliste entre elle et la vie. Puis il y eut le grain de sa peau, et les effluves enivrantes de son corps lorsqu’elle se donnait à lui, se livrant corps et âme, confiante, ne se doutant pas un instant de ce qui l’attendait.
Chiara. Le son de sa voix, sa bouche si douce, sa bienfaisante chaleur, sa moiteur accueillante, aimante, sa sensualité, sa franchise, et son dénuement de crainte face à ce que la vie avec Karl impliquait, dénuement de crainte mêlé à ce fatalisme qui la caractérisait si bien… son amour. Il se souvenait du cri inhumain qu’elle avait poussé lorsqu’il avait prit cette balle de .9mm en pleine tête. A ce moment-là, en mourrant, il avait su que c’était la femme de sa vie, que ce serait la seule et l’unique. Et puis après, quand il était revenu et malgré la coupable légèreté dont il avait fait preuve dans certaines circonstances, elle avait tout encaissé sans se plaindre et sans demander quoi que ce soit en retour, sans poser de questions. Karl avait trouvé de la plus pure des légitimités de lui rendre la vie la plus agréable possible.
Mais il y avait ce qu’il était devenu. Les problèmes que cela engendrait. Entre autres la situation délicate dans laquelle il pouvait mettre Kronos, prince-démon honorable s’il en était, mais se retrouvant presque complice de félonie. Karl lui avait sauvé la mise et il le lui rendait bien. Mais seul le Diable pouvait savoir combien de temps il pourrait cacher la situation de Karl sans se compromettre. Il avait ses priorités, et n’avait rien demandé.
Et puis il y avait son équipe. Entre les maladresses des uns et la paranoïa des autres, la choses devenait de plus en plus délicate. Mais qu’ils ne se fassent pas d’illusions. S’ils venaient à les menacer… Aaron n’hésiterait pas un instant à les éliminer. Il aimait trop Chiara pour laisser sont sort au bon vouloir de tiers. Karl se demanda s’il n’aurait finalement pas mieux fait d’accepter la proposition qu’on lui avait faite. Il aurait eu moins de comptes à rendre en échange d’une situation plus « précaire », si l’on pouvait employer ce qualificatif, au niveau… « professionnel ».
Chiara était sa faiblesse. Il le savait depuis le début. Mais il était dépendant d’elle, De la profondeur de son regard du goût de sa salive, de ses attentions, de sa présence, de sa force face à l’adversité. Il n’y avait pas de grand souverain sans grande souveraine...
Il la retrouverait. Et si jamais ce n’était pas le cas… Non. Mieux valait ne pas y penser.
Il ferait payer les coupables, rubis sur l’ongle et sans remise. Mais si jamais il ne la retrouvait pas…
Il sèmerait la mort, la destruction, le Chaos partout où il passerait. Ne subsiterait plus derrière lui qu'un camaïeu de noir. Noir de ténèbres, noir de suie et noir de cendres, noir de haine, noir de mort, noir de silence, noir d'armaggedon.

C’était étrange, cette sensation que procurait le fait d’avoir laissé sa marque sur l’une des deux jeunes femmes dans l’église. En espérant qu’elle tente de prendre contact avec un membre important de cette secte de bas étage, dont la logorrhée ne servait qu’à de pauvres vieux lubriques à se faire plaisir avec des nymphettes. Il saurait toujours où elle se trouvait. Il lui suffirait de retracer son parcours et de faire le tri.

La voiture noire s’engagea lentement dans l’allée menant au manoir. Karl se sentait serein. Il allait agir avec calme et détermination. Fort des quelques renseignements qu’il avait pu glaner sur le réseau interne de la secte, il allait s’atteler sans plus tarder à la tâche chez lui. Comme s’il avait ramené des devoirs à la maison, en somme. A cette nuance près qu’il y prendrait du plaisir, pour une fois. Il ne fallait pas qu’il oublie d’optimiser le système de surveillance. Et il venait d’avoir quelques idées de riffs pour le prochain album de Carpe Noctem. Des riffs de tueur.
Et il y avait la motarde, aussi. Il espérait bien la prendre vivante. Et entière, de préférence. Une jeune femme désirable s’il en était… C’était d’un bon « Baiser de Karl » dont elle avait besoin. A l’évocation de cette dernière, Karl ressentit un intense désir s’emparer de lui. Bien qu’il se soit affranchi de cette contrainte, il lui en restait un goût pour l’inconnu(…-e ?…) assez prononcé. De toute façon, il n’avait de comptes à rendre à personne.
Chiara… Les autres ne comptaient pas, n’importe comment. Elle serait toujours la seule. Elle et les enfants qu’elle portait.

Karl coupa le contact. Il fit son entrée en sa demeure. Se débarrassant de ses vêtement, il s’admira dans un miroir immense puis se fit le plaisir d’une douche. Rasséréné, il se servit un verre d’Idlor on the rocks, et fit le tour de son modeste logis en échafaudant des plans dignes du grand Napoléon 1er lui-même.
Ecoutant les plus grands compositeurs classiques tels Mendelson, Bartok, Wagner, Stravinsky interprétés par les plus grands, de Herbert von Karajan à Rostropovitch en passant par Paganini et Menuhin, il trouva enfin la quiétude sine qua non à son génie, observant la nuit à travers ses immenses fenêtres, se souvenant du « Rêve Vert » les emportant, lui, Chiara, et les divinités passées en un mälstrom irréel et vertigineux les enveloppant de la chaleur tropicale, du ciel changeant de l’Amérique du sud, du sang de jeunes beautés vierges et magnifiques versé pour apaiser les dieux, des merveilles amazoniennes de cette vie passée dont il ne devinait que des bribes.

A une œuvre de Franz Liszt succéda une de Bathory. Karl/Aaron s’assit devant son écran d’ordinateur.

D’ici vingt-quatre heures il y aurait des morts.

pas facile la vie de démon amoureu de nos jours... enfin surtout pour les victime du compte a rebours qu'il vient de lancer

Le Docteur s'était réfugié dans son bureau pour préparer la dernière phase de son oeuvre. Au milieu des livres ésotériques et nazis, un pupitre et sur celui-ci son saint des saints, son graal : Le Unaussprechlichen Kulten de l'excentrique poête et philosophe allemand Friedrich Wilhelm Von Junzt. Il avait voué les meilleures années de sa vie à la recherche de ce codex. Soudoyer beaucoup, torturer et tuer aussi. Mais au bout d'années de recherches, il l'avait enfin et la prophétie que Von Junzt avait ramené de son voyage en Mongolie allait enfin pouvoir se réaliser. Il caressa de ses doigts décharnés les pages de cuir usées s'attardant devant les dernières lignes qu'il avait traduit :

[...] Ce moment sera aisément reconnaissable en ce que l'Homme sera devenu comme les Grands Anciens, libre et sauvage, au delà de la notion de bien ou de mal, loi et morale mis de côté, criant et tuant dans la joie. [...]

Le moment était venu. Les étoiles étaient alignées. La matrice était en sa possession et elle était pleine, mûre pour libérer l'antéchrist, le hérault de son triomphe. Depuis les quelques jours que la femme était en sa possession, il lui fait subir les pires sévices. Tortures physiques et psychologiques, privations de toutes sortes, humiliations diverses et variées et maintenant les pires soudards de sa bande devaient la souiller ; ceci afin de l'amener à un seuil de haine suffisant et nécessaire à l'avenement du sur-homme. Puis au final, il espérait qu'elle succomberait aux douleurs de l'enfantement. Jamais il ne pourrait supporter que son fléau s'encombre d'une quelconque affection pour sa génitrice. Lui-seul serait son maître.

Le Docteur referma le Unaussprechlichen Kulten sechement et se dirigea d'un pas décidé vers la cellule de Chiara. En sortait justement une demi-douzaine de soldats repus, ayant assouvis leurs penchants libidineux. Seule au milieu de la pièce, le pauvre corps de l'Italienne parsemé d'echymoses et de lacérations tréssautait de pleurs. Cette souffrance à l'état brut dessina un sourire satisfait sur le visage du nazi. Plus que 24 heures et son triomphe allait être total...

____________________
------------------------------------

Asphodèle pleurait dans sa baignoire. Seul face à son miroir, elle n'avait pas supporté le reflet que celui-ci lui avait renvoyé. Son idéal humaniste hors de l'omnipotence de ce Dieu vicieux s'était transfmormé en une croisade d'un savant fou obnubilé par son désir de pouvoir. Son allié était pire que celui contre qui elle lutait. Pire que tout cette alliance avait provoqué les souffrances d'une femme, pis d'une femme enceinte et ceci elle ne pouvait le supporter. Mais voilà ses maigres pouvoirs n'allaient pouvoir sauver cette femme de la folie du Docteur. Cet aveux de faiblesse la meurtissait depuis... jusqu'à aujourd'hui. La lueur de la lampe se refléta sur la lame de son couteau qui caressait avec un appétit félin la veine de son poignet. Aujourd'hui elle allait en finir avec ces souffrances, ces lamentations, ces espoirs déçus. Cette lame allait mettre fin à tout et pas plus tard que maintenant. Asphodèle pressa la lame contre son poignet. Un filet de sang commença à couler et l'ichor se répandit dans l'eau chaude de la baignoire en un précipité phantasmagorique. Elle s'apprêta à accentuer la morsure de la lame contre sa peau puis à laisser le manteau de la faucheuse la recouvrir lentement jusqu'à le fin.

Mais voilà un cri déchira le silence, le cri de la jeune femme souffrant des assauts répétés des gardes du Docteur. Ce cri la glaça jusqu'au plus profond de son âme mais surtout ce cri eut un deuxième impact. Il tira du plus profond de son être ses racines Irlandaises, ses racines qui lui faisait se battre contre les pires assauts du Destin. Non elle n'allait pas se résigner. Elle allait emmener la jeune femme vers son refuge et là elle pourrait mettre au monde ses enfants. Mais il fallait qu'elle agisse vite. Elle n'aurait pas plus de 24 heures pour la sauver et se sauver par la même occasion...

KIKAVUKIKI III



Au cœur de la nuit, dans ce manoir aux fenêtres noires retiré de l’urbanisme, semblant abandonné, régnait un silence de mort. Le plus enhardi des cambrioleurs tournerait les talons sans hésiter devant les toiles de maîtres mais inconnues, représentations contrastées et variées des vices et des perversions de manières subtiles et suggestives.
De La Tour ténébreux dont les touches de lumière vite épuisée n’étaient que les faire-valoir de l’ombre, de la noirceur, de ce qui ne se voit pas, ne se dit pas, mais se ressent. L’école flamande et toute sa riche austérité tenait un rang de choix en Rembrandts apocryphes, Van Veen et Flois inquisiteurs ainsi que de baroques Rubens étrangements mis en valeur par les ombres nocturnes. De somptueux guéridons spécialement conçus présentaient des Rodins blasphémateurs qui feraient passer les chansons les plus paillardes et grivoises pour des contes pour enfants, et qui eut cru que Michaelangelo lui-même avait laissé parler la bête qui sommeillait en lui, sculptant sa perversion cachée pendant l’époque où il accomplissait le plafond de la chapelle Sixtine – d’où sa petite mine lorsque enfin le travail fut achevé. Quelle gifle à la face du Divin…

Dans les tréfonds et recoins de l’aristocrate batisse se jouaient pourtant plusieurs destins.

Un imposant mobilier Louis XV, tout d’ébénisterie, de marqueterie à la limite du rococo mais d’une telle finesse que l’excès se faisait pardonner trônait dans le bureau de Karl. Sur l’imposante table se trouvaient trois écrans d’ordinateurs étant la seule et ténue source de lumière, une imprimante, un scanner, un fax, le tout piloté par trois unités centrales travaillant en réseau mais parfaitement intraçables tant individuellement que les unes par rapport aux autres. Le premier était sa station de travail personnelle, sans connexion extérieure. Les deux ensembles connectés à l’internet, l’un pour les transactions bancaires, l’autre pour tous autres types de recherches ou d’opérations, étaient domiciliés à toutes les adresses virtuelles du monde. C’était sur ce dernier que Karl s’activait.

Le regard froid comme la conscience d’un terroriste, Karl/Aaron faisait virevolter ses mains au-dessus du clavier azerty tel un Franz Liszt dans ses plus grands moments de virtuose inspiration, à la limite de la folie, et composait un requiem sur mesure pour ceux qui avaient osé s’introduire chez lui, le narguer, le point d’orgue étant l’enlèvement de Chiara. Dieu seul savait ce qu’elle vivait en ce moment, mais quand bien même il le saurait… il ne ferait rien. Alors Karl agissait.
Il s’était introduit dans les systèmes de toutes les organisations occultes, d’inquisition, de « purification », paramilitaires, prêchant le combat contre les forces obscures ou les forces de la foi, avait lancé plusieurs dizaines de recherches simultanément sur des noms, des acronymes, des locutions, des lieux, des causes, en retraçant le parcours de chaque objet, trouvant une foule de sites clandestins plus ou moins bien protégés, plus ou moins bien dissimulés.
Karl n’est pas un imbécile.
Karl faisait des recoupements.
Karl avait commencé une petite liste.

Des noms similaires, des sémantiques communes, des micro fissures dans les pedigrees qui seraient apparus parfaitement limpides, clairs, inoffensifs et neutres à n’importe qui – Sauf Karl. Et le tout se trouvait lié de près ou de loin à une seule locution… comme par hasard.
« L’Eglise de la Grande Purification ».
Ce nom était revenu une fois de trop. Karl sentit monter en lui la haine qu’il vouait aux serviteurs – soi-disant – de Dieu, haine qui couvait en permanence, et elle recommençait à flamber. Pour sa plus grande satisfaction.
Il avait une liste de noms, flanqués d’adresses, parfois plusieurs pour un seul. Il y avait dans cette liste des gens d’apparemment tous horizons, avec une chose en commun : l’éradication d’êtres comme lui. Une ambition par trop démesurée pour de tels rats. Une tâche de trop grande ampleur, un objectif irréalisable pour de si négligeables nuisibles. Même en s’unissant ils n’arriveront à rien. Mais ils vont voir l’un des aspects de leur volonté se réaliser. Ils vont rencontrer un Vampire. Un vrai. En chair momifiée et sang d’emprunt. Cela sera la dernière chose qu’ils contempleront, prenant conscience du même coup de leur infinie médiocrité.
Il lança l’impression de la liste.

Karl déboucha sa seconde bouteille d’Idlor, se servit délicatement un verre et la recala dans son seau à glace. Se renfonçant dans son confortable fauteuil de cuir fait main, il regarda la beauté du monde enveloppé de la nuit par l’une des grandes fenêtres de son bureau. Ne manquait qu’une couverture de neige pour avoir le plus émouvant des tableaux. Le sang de ses dernières victimes bouillonnait dans son corps, le déluge sonore qui emplissait son esprit ne demandait qu’à s’exprimer, et il fallait agir pendant que l’effet de surprise pouvait encore faire partie de l’équation. Le soleil se lèverait d’ici trois ou quatre heures, le moment idéal pour frapper. L’heure ou les humains sont les plus vulnérables.
Il trouverait les responsables. Il trouverait les méthodes, les lieux, les appuis, les commanditaires et les exécutants. Il trouverait la petite prétentieuse à moto qui avait cru pouvoir se jouer de lui. Il retrouverait Chiara. Et si jamais…

Un sourire démoniaque, terrifiant de folie et de haine, se dessina sous un regard de cristal dans lequel se reflétaient les écrans dont Karl avait atténué la luminosité. Il vida son verre d’un trait mais tranquillement, puis le posa avec préciosité sur son sous-verre. Ensuite, comme il fallait bien commencer quelque part, il se concentra pour localiser la fille qu’il avait marquée.
Karl Matthäus quitta sa demeure.

Karl sentit la présence de sa victime. Il était impossible de décrire cette impression pour des humains. Cela n'avait rien de commun avec quelque chose d'animal comme le flair... Non, c'était bien plus fort que ça. Où qu'elle soit, il le savait. Aucune protection, aucune fuite. Elle était sienne et il allait la prendre pas plus tard que ce soir.

Drapé de ses vêtements de cérémonie, armé pour parer à quelques mauvaises surprises, Karl fila vers les beaux quartiers de Paris. Au bout de quelques minutes, une sympathique demeure bourgeoise lui faisait face. Elle suintait l'opulence grasse de la bourgeoisie parvenue de la grille trop décorée aux colonnes prétentieuses... D'un bond, il se retrouva à la fenêtre de sa proie. Nue, sa blonde candeur drapée dans ses draps de satin, victime innocente. Victime d'un probable gourou égocentrique utilisant sa touchante jeunesse pour parvenir à ses fins. Victime d'un vampire ivre de colère qui l'avait cloué à ses nuits. Victime qui ne serait jamais maître de son destin. Jouet dans la main de puissants.

Il l'appella. Son appel résonna dans son crâne et elle sortit de son sommeil. La première chose qu'elle vit fut le sourire carnassier de son prince des ténèbres. Saoulée par son emprise, elle obéissait aux moindres de ses désirs. Elle ouvrit sa fenêtre, le laissa rentrer et se rassit sur le lit, attendant la suite dans un mélange étrange de peur et excitation.

Karl pouvait faire d'elle ce qu'il voulait. La prendre tel un animal en rut sur ce lit, elle ne l'aurait pas repoussé. La tuer en lui tordant la tête, elle n'aurait pas exposé la moindre résistance. La mordre pour reprendre des forces ou accroître encore un peu plus son emprise, elle lui aurait présenté son cou. Ce sentiment de puissance enivra mais il devait garder ses idées claires... au moins ce soir.

« Dis-moi ce que je veux savoir sur ton organisation, sur l'église de la Grande Purification... Dis-le moi »

« Demandez maître et je vous répondrais ».

« Qui sont-ils et que veulent-ils ? »

« Des âmes errantes, perdues dans ce monde de chaos qui ont déposé leur destin et fortune dans le main de celui qui connaît la Solution, le Docteur. Lui, seul sait comment nous sauvez de la dictature de ceux qu'il nomme les rejetons de Dieu et de Samaël ».

« De quelle solution parles-tu ? »

« Le Docteur dispose d'une machine qu'une femme lui a construite pour créer son arme et son plan doit passer à exécution demain .»

« La femme enceinte, qu'elle est son rôle ? »

« C'est elle qui enfantera de l'arme... et une fois sa tâche accomplie, elle devra mourir »

A cette réponse, karl explosa la psychée de la jeune fille. Des morceaux de verres, tachés de son sang, maculaient désormais le sol et pénétraient dans ses chairs. Pourtant il ne ressentait pas la douleur, enfin pas celle-ci. Une autre plus profonde émergeait et cette sensation nouvelle lui déplaisait. Du bruit provenant de la chambre voisine le tira de sa torpeur et il se retira de la chambre, sans tuer la jeune. Pourquoi ? Il n'en savait rien...

Les parents de la jeune fille pénétrèrent dans sa chambre. A la vue de la fenêtre ouverte et du miroir brisé, la peur s'empara d'eux.

« Que c'est-il passé ma chérie ? Mais enfin parle-nous que diable ».

Mais elle ne pouvait quitter la nuit des yeux, voyant ce que ses parents ne pouvaient pas voir ; la lune découpant la silhouette d'un maître vampire sur le toit d'un immeuble plongé dans ses pensées.


Dans les sous-sols de l'Eglise, Asphodèle rampait tel un chat en chasse. Les ombres l'habillaient et lui permettaient de se fondre dans son environnement. Déjouant la vigilance des gardes, elle se retrouva devant la cellule de Chiara. Ses pouvoirs psychiques n'eurent aucun mal à se défaire de la rudimentaire serrure. Elle pénétra dans la cellule. Sur le sol gisait le corps de la prisonnière. Morte ? Non, quelques tressaillements de sa poitrine la trahissait. Elle vivait. Pourtant le royaume d'Hadès devait lui paraître plus accueillant que cette cellule, et les morts plus humains que ses tortionnaires. Son corps meurtri, à maintes fois souillés et violentés, était recouvert de diverses blessures. Entailles, brûlures et ecchymoses, autant de témoins du traitement que lui infligeait le psychotique Docteur. Mais comment avait-elle pu s'allier avec cet individu ?

Mais elle allait corriger ses erreurs. Asphodèle leva Chiara du mieux qu'elle pu et cacha sa nudité d'un épais manteau. Elle essaya de la rassurer par des paroles douces : « Ne nous inquiétez pas, je vais vous aider à vous enfuir d'ici ». La faiblesse physique de l'italienne l'empêchait à toutes résistances à la fois physique et mentale. Asphodèle commença à marcher en portant de toutes ses forces son fardeau. La souffrance qu'elle endurait n'était rien. Pire elle devenait presque une étape nécessaire à sa rédemption. Souffre comme tu as fait souffrir.

A peine avait-elle fait deux pas que la porte de la cellule s'ouvrit en grand, révélant la silhouette horrifique du Docteur accompagné de ses deux dobermans et de quelques soldats. Son sourire de tortionnaire se détachait d'une façon inquiétante de la noirceur environnante. Et toujours ses mains décharnées carressant trop affectueusement, pour n'être que des intentions louables, la tête de ses chiens.

« Alors ma chère, nous comptions nous fausser compagnie avec notre petiteu plaisir. Mes projets vous semble désormais trop ambitieux alors vous souhaitez vous retirer, n'est-ce pas ? »

Asphodèle ne savait que répondre. La peur la paralysait.

« Vous savez ce que l'on faisait des traîtres dans nos services de la Schutzstaffel ? Non et bien nous les torturions. Plus la faute était grave et plus la sentence était horrible. Je crains malheureusement que la sentence pour vous ne soit des plus graves au vue de votre inexcusable trahison. Messieurs veuillez reprendre cette Nutte et la préparer pour l'expérience ultime. Quand à vous ma chère Ashpodèle, je vous remercie de votre aide qui a été, je vous le confirme, des plus précieuses mais je crains que notre collaboration s'arrête à cet instant précis. »

D'une tape sur la tête de ses chiens, il leur ordonna d'attaquer. Les deux bêtes féroces fondirent sur la pauvre femme tel des vautours sur un cadavre. Elle ne pu lutter et les crocs de ses bourreaux s'enfoncèrent en elle lui soutirant des cris inhumains. Le masque de la réalité s'effaça peu à peu mais la douleur était telle qu'il ne disparaissait jamais complètement faisant ainsi durer son supplice encore et encore. Face à ce spectacle des plus abjects, le tortionnaire nazi se délectait. Il aimait voir souffrir celles qui appartenait au sexe qui l'avait toujours refusé. La frustration transforme souvent les hommes en bête. Là elle avait engendrer un monstre...

Finalement il se retira dans ses appartements accompagné de ses deux acolytes le museau ensanglanté laissant derrière lui un cadavre mutilé, le cadavre de la seule personne pouvant encore sauver Chiara de son funeste destin...

KIKAVUKIKI IV


Pourquoi ne pas l’avoir tuée ?
Karl était parfois surpris de ses réactions spontanées. Mais il y reviendrait. Les pères, à l’orphelinat lorsqu’il était humain, lui avait appris à toujours terminer son assiette. Ainsi soit-il…
Tandis qu’il se coulait avec une grande facilité sur les faîtes, cimes et toits de la ville des amoureux et de la rue Pigalle, de la haute couture et d’Emmaüs, du luxe au centre et de la pauvreté en périphérie, il semblait que les toits de Paris ne souffrent d’aucun clivage. Paris vue d’en haut n’était que grisaille de jour comme de nuit. Les humains ne tenaient visiblement en estime que la façade, que ce qui ce voit. Il dissimulent l’imparfait, ils cachent l’hideux, ils drapent l’incorrect, ils couvent le monstrueux – quel paradoxe, ils occultent l’inacceptable…

L’ancienne bâtisse de pierres, de sueur et de sang des hommes qui l’avaient construite était en vue. Tout semblait calme. Qui pouvait croire que ces lieux abritaient un être aussi abjecte que le Docteur… Il fallait absolument que Karl contienne sa fureur, qu’il garde le contrôle de lui-même.
La fin était proche.
Quelle qu’elle devait être.

Et dire qu’il y était il n’y avait pas quelques heures, qu’il était à côté, et que le retard dont il souffrait n’était dû qu’à une mauvaise décision de sa part. Il avait encore à apprendre. Et ça le mettait dans une colère noire, ça aussi.
Cette fois, il ne quittera les lieux que lorsqu’il en aura fini avec toute forme d’existence insupportable, que tout serait calciné de bas en haut.

Incapable d’y résister, il entra par les grandes portes. Qu’il referma derrière lui. Il y avait une multitude d’issues possibles dans les étages et par les toits, mais il semblait que l’objet de sa visite se trouvait plutôt sous la surface. Il entreprit quand même d’inspecter les couloirs, corridors, coursives, recoins, cachettes dérobées que l’on pouvait trouver dans une église, dans ses charpentes. Car là où certains ne voient qu’une grande salle vide existent en fait toutes sortent d’endroits secrets connus de quelques personnes uniquement. Parfois même oubliés.
Il y eut quelques victimes. Car l’Eglise de la Grande Purification avait, semblait-il pour Karl, fait de cet endroit un labyrinthe parsemé de différentes salles plus ou moins importantes destinées à des usages bien particuliers. Certaines refermaient ordinateurs, bureaux, d’autre avaient plus l’air de chambres à thèmes dans un mauvaise maison de passe. Des lits, des couches, des tapis et des coussins, des tentures, des rideaux et le tout aux couleurs criardes, agressives, d’un goût abominable. En ressortait une sensation de décadence allègre, de joyeuse bestialisation, l’escroquerie et la corruption d’innocents – en particuliers d’innocentes, d’après ce qu’en avait vu Karl – érigée en activité à plein temps. Ou « comment allier le travail et le plaisir », pour faire de cette activité la sympathique cerise sur le gâteau que recherchait Karl. Et comme le gâteau se trouvait toujours sous sa cerise, il décida enfin d’explorer le sous-sol.

Et lorsqu’il en découvrit l’entrée, ce fut pour ne pas être si surpris que ça de la trouver éclairée par une installation électrique discrète mais efficace ne datant visiblement pas de l’époque de la construction de l’église.
Il lui sembla entendre, très loin, des bruits de bêtes. Comme un Cerbère ronchon prenant son poste en retard. Ou terminant son diner.
Galvanisé par ses projets de destruction, tous les sens en alerte et la haine brûlant en lui, Karl entreprit son exploration souterraine.

Derrière la porte des bruits de machinerie se faisaient entendre mais rien ne laissait présager de l'horreur qui se déroulait en ce moment même dans la salle principale et centre névralgique de la Grande Eglise de la Purification.

Le projet du Docteur Shicksall était simple et malheureusement l'un des plus répondu au monde. Il voulait tout simplement asservir le monde à sa botte. Mais voilà comment faire alors que l'on est qu'un modeste sorcier de seconde zone en 1940. Et bien finalement ce n'est pas très compliqué. On se range tout d'abord du côté des puissants, donc ici le IIIème Reich. Puis on se choisit un mentor bien puissant et versé dans les sciences occultes en la personne du général Karl Haushofer.

Haushofer aurait prétendu avoir été en contact avec des Loges Tibétaines secrètes possédant le secret du “Surhomme”. Cette idée qu'il partagea avec Adolf Hitler lors de son incarcération de 1924 à 1929 et qui deviendra centrale dans la politique eugénique du parti Nazi. A la mort de Haushofer en 1946, le docteur Shicksall était devenu un sorcier correct. Surtout il poursuivait les travaux de Haushofer tout d'abord en rencontrant, comme son prédécesseur, Georges Ivanovitch Gurdjieff. Le savant russe lui expliqua sa théorie de L' ennéagramme : « le symbole qui prend la forme d’un cercle divisé en neuf par des points, reliés entre eux dans un certain ordre par neuf lignes, exprime la loi de sept dans son union à la loi de trois ».

Gurdjieff décéda en 1949 mais le docteur avait déjà une idée précise pour son projet. ll passa alors à la phase de test en rejoignant Josef Mengele, tout juste expatrié en Argentine. Là ils commencèrent à tester les avancées de Shicksall sur des cobayes, le plus souvent des paysans, des prostitués ou des vagabonds. Sa théorie prenait forme. En effet selon l'ennéagramme de Gurdjieff, il devait être possible de lié l'essence d'un être supérieur (Anges ou démons dont il apprit l'existence au court de son apprentissage avec Haushofer) à celle d'un humain et ainsi la symbiose des deux devrait donner un être surpuissant. Un traitement à base électrochoc dès la naissance lui permettrait d'asservir ce rejeton et ainsi de s'en faire une arme de domination.

Il prit congé de Mengele et commenca à élaborer sa machine de mort en s'expatriant au Paraguay. Mais il lui fallait des budgets et ses projets restèrent au point mort pendant de nombreuses années. Jusqu'en 1992 pour être précis. A cette date, il rencontra l'Irlandaise dont il venait d'écourter la vie. Celle-ci était riche, déçue du Catholicisme et elle cherchait une nouvelle voie. Shicksall profita de sa haine lui offrit une alternative en lui promettant un monde nouveau hors de la domination d'un Dieu rigoriste. La malheureuse adhéra au projet en délivrant les fonds pour la création de L'Eglise de la Grande Purification et elle-même se lança à corps perdu dans la recherche d'un couple impure...

Et c'est ainsi que 6 ans plus tard, Chiara Charismi se retrouvait enchaînée à une machinerie, enceinte de jumeaux conçu par un démon aux ordres de Samigina. La machine était en marche. Trois disques tournaient autour d'une plate forme verticale sur laquelle elle était attachée. Des éclairs d'énergie pure en sortaient et achevaient leurs courses sur le sol ou les murs en une gerbe d'étincelles. Le bruit des rotations des trois disques couvrait sans peine les cris de Chiara. Le docteur passa à la phase 2. La plate-forme sur laquelle était sanglée Chiara se mit elle aussi à tournoyer au même rythme que les trois autres.
C'est à ce moment précis que la porte d'entrée explosa, laissant apparaître un Karl Matthaus ivre de haine.

Face à lui, pas moins de dix gardes armés de M16. Une dizaine d'adorateurs se tenaient en prosternation devant l'horrible spectacle et un nombre équivalent s'occupait des ordinateurs. Le docteur se trouvait au plus près, hors d'atteinte du démon et protéger par ses deux chiens...

____________________________________________________

Loki donne moi tes actions par MP sans hésiter sur le nombre d'actions et je te dirais les réussites et les échecs....