Les Sept merveilles du Croissant - Préliminaires

... Titre de l'aide de jeu/ supplément consacré... Mais aussi je pense celui de la campagne à venir.

Je serais ravie - ô combien - si vous me postiez ici vos désidérata et premières impressions post-premières lectures.

première impression : je suis content du cadre du jeu car nous n'avons jusqu'a présent aucune vrai expérience sur ces thèmes là alors moi ça me botte

j'ajouterai pas lloin mon historique de perso sous peu je pense

Ma campagne débutera donc à Trebizond, ville d'arts et d'esclaves.

Mes premières impressions: dépaysement ! Exotisme ! Du sable chaud, des gens hauts en couleur, des recoins bien sombres... Miam.
Mes envies? De l'héroïsme, des surprises !

Bref, je suis très très chaud !

Décision prise - après avoir pas mal bossé et toujours pas boucl le Croissant : vous commencerez bien à Trebizond et il se peut que cette première partie de campagne soit située entre Trebizond et les terres arides de la tribu Yilan Bazlik.
Pour le moment, j'ai terminé la ville, j'en suis aux PNJs - et donc aux intrigues bien sûr...
Si je résume : Fab, ton Perso est originaire de Trebizond et a pas mal bougé après, Tom, tu viens de Razgrad ?

J'essaierai de poster quelques éléments plus explicites, puisque après tout j'écris un guide du voyageur...

Trebizond est une cité portuaire hybride, au carrefour de différentes cultures : croissantine, ussurane et cathayanne. Autrefois cité-état, riche et prospère, elle fut l’objet de maintes convoitises par le passé – et dut choisir au terme de maints complots politiques de se soumettre à l’Ussura, au Croissant ou à Cathay. Trebizond choisit le Croissant. Malheureusement, la ville subit la convoitise d’un Grand Vizir et de plusieurs générations d’administrateurs corrompus : ce qui était autrefois un royaume riche et indépendant dépend du commerce et des relations avec l’Ussura pour subsister. D’énormes taxes, vestiges de la mainmise du grand Vizir, empêchent tout bénéfice.
Néanmoins, ne t’attends pas à trouver, à Trebizond, un peuple las et soumis… Ni même une ville sinistrée. Au contraire ! Les citoyens de cette belle cité ont trouvé bien des moyens pour échapper à cette taxation injuste – investissant les bénéfices de leur commerce dans l’art, l’architecture et la connaissance, et développant, à la mode ussurane, le troc pour contourner les abus administratifs. Il y a, à Trebizond les plus grands marchés d’esclaves du Croissant. Esclavagiste étant beaucoup moins taxé que les autres, c’est un métier très commun dans la cité et alentours.


Les deux ports et la rivière du Commerce
Ce sont les principaux « poumons » commerciaux de Trebizond.

Le port « maritime »
Vers le delta de la rivière, un peu à l’écart de la ville, tu trouveras le port maritime – une série de débarcadères et de hangars accueillant marchandises venant du Croissant, d’Eisen et de Vodacce. On y trouve également des entrepôts où sont conservés les poissons pêchés en mer (en provenance d’Erivan, surtout et du delta).
C’est là que sont collectées les différentes taxes payées par les citoyens de Trebizond (principalement les commerçants et le bey), ainsi que par les étrangers. Ces taxes sont le kharaj (réservée aux autorités de Trebizond) et le tukar’tyn (taxe marchande, que tout le monde paie).

Le port fluvial
Il s’agit du port principal de Trebizond. Il s’étend sur toute la longueur de la ville. Il compte évidemment plusieurs pôles de pêche – à l’ouest, il y a même un marché attenant – mais également un port de plaisance, une promenade et plusieurs casernements d’unités armées (armées du sultan) chargées de surveiller la frontière avec l’Ussura.

Le port de plaisance
Le port de plaisance est immense et coloré, avec ses pontons rouges, or, rose ou bleus, ses statues et ses magnifiques fontaines de mosaïques. On y trouve de nombreuses embarcations à fond plat, des péniches sur lesquels certains riches habitants de Trebizond aiment à organiser des soirées. Certains y ont même établi leur demeure!
L’été, on y organise souvent des concerts en plein air, ainsi qu’un concours de sculpture.

La péniche
Tenu par un couple cathayo-croissantin, ce restaurant de poissons est probablement l’une des meilleures adresses de la ville.

La promenade
En fait, elle longe, sur près d’une trentaine de kilomètres, la rivière du Commerce. En ville, elle est très agréable, surtout au printemps quand les lauriers-roses sont en fleurs, et abrite ça et là des bancs de bois, de petites arcades envahies de rosiers grimpants ou des balancelles.

Le cercle des marchés
Il existe une infinité de petits marchés de quartier, à Trebizond. Mais la ville possède une particularité : un ensemble de six marchés, situés le long d’une large avenue en anneau qui fait le tour de la ville. Tu verras également tout le long de l’anneau des casernements – bâtiments de pierre assez froids et fonctionnels : ils abritent les différentes unités des Dragons d’eau.

Le grand marché aux esclaves
C’est l’un des plus anciens et des plus vastes marchés aux esclaves du Croissant. Là, s’y vendent depuis des siècles hommes et femmes venus de tout Théah, y compris du lointain Archipel de Minuit et de Cathay. C’est ici que se trouvent les plus belles courtisanes et concubines – on dit que le sultan aurait trouvé ici certaines perles de son harem – et certains marchands sont même spécialisés dans des « types » d’esclaves : du nord ou du sud, instruites dans les arts de l’amour ou non, etc. Tu pourras également trouver là de solides travailleurs, et des érudits.

Les prix des esclaves
Les prix des esclaves sont très variables. Tout dépend de ce que tu cherches en fait. Un simple domestique, sans qualité particulière – mais en bonne santé – te coûtera entre 30 et 80 altynis. Un esclave spécialisé, par exemple, un scribe susceptible d’enseigner lecture et écriture à tes enfants te coûtera entre 100 et 300 altynis. Un esclave exceptionnel, doué dans les armes, par exemple et/ ou de magie peut aller de 500 à 5000 altynis.
Tu peux évidement faire de bonnes affaires, en achetant un esclave très maigre, malade, etc. mais c’est à tes risques et périls.


Le nouveau marché aux esclaves
Loin du port, à l’est, tu trouveras le « nouveau marché aux esclaves », ainsi nommé parce que datant de la reddition de Trebizond. Il est moins prestigieux que son grand frère, mais les prix y sont plus abordables. Tu y verras évidemment moins d’exotisme, mais des « lignées » d’esclaves et de robustes montagnards. Tu pourras également y acheter, mais il te faut pour cela venir très tôt le matin, des personnes endettées devenues esclaves par « défaut ». Moins fiables, donc – mais moins chères. Tu peux également y acheter de très bons guerriers.

Le marché d’art
Il se situe derrière la promenade et le port, et regroupe aussi bien des arts (et artistes) que des artisans. Tu peux trouver des calligraphies originales, des sculptures et statuettes, des livres enluminés, des peintures sur bois, des instruments de musique, de magnifiques tapisseries, des paniers, des objets du quotidien, des meubles peints, le tout dans un cadre oscillant entre le souk et les ruelles feutrées d’une casbah.

Galerie Dinah
Il s’agit d’un regroupement d’ateliers de sculpteurs. Tu y trouveras aussi bien es sculpteurs classiques, qui taillent la pierre ou le bois que des artistes plus modernes qui n’hésitent pas à explorer des matériaux plus modernes.

Le Fondouk bleu
Si tu cherches des poteries et des céramiques, c’est ici qu’il faut aller. Là encore, il s’agit d’un regroupement d’artistes et artisans qui travaillent la céramique, le modelage et créent aussi bien des bols, vases, etc. que des biscuits tout à fait fascinants.

Les mosaïstes
Il s’agit d’une corporation. C’est dans le plus gros bâtiment du marché, reconnaissable parce que recouvert de mosaïques représentant la rencontre entre la princesse-dragon et le jeune pêcheur. Les visites sont possibles l’après-midi, pendant que les mosaïstes se reposent.

Le bazar
Le bazar est… Un bazar. Tu peux y trouver tout et n’importe quoi, des tapis, des dattes et des bijoux, tout autant que des tambourins de peau, des foulards, des vêtements, des coffres ou des pots de terre. Tu peux y trouver aussi des meubles, mais ils sont évidemment beaucoup moins ouvragés que ceux du marché de l’art – et moins chers, c’est logique.

Les lauriers-roses
C’est un petit fondouk au cœur du bazar, où il fait bon se reposer en dégustant un thé à la rose, et quelques biscuits, après avoir erré dans les différentes échoppes. Il est également intéressant parce que situé en face de l’une des plus belles bijouteries de Trebizond : L’Arabesque et juste à côté d’un tailleur qui fait de très beaux vêtements : Nazir.

Le comptoir des étrangers
Il est situé dans une magnifique halle couverte décorée de boiseries. Tu y trouveras, comme son nom l’indique, essentiellement des produits venus d’ailleurs…

Les forges d’Ulrich
Chez Ulrich, tu peux trouver des armes typiquement eisenöres, des dagues solides et même quelques gantelets.

Chez Tamara
Tamara est spécialisée dans les animaux « exotiques » : poissons multicolores venus de Gallenia, tortues aux carapaces bleutées, perroquets de l’Archipel de Minuit ou petits rongeurs aux yeux mauves, au poil soyeux.

Le marché
Le marché se situe dans un entrelacs de cahutes de terre et d’abris protégés du soleil ou de la pluie par de simples toiles. Le marché est immense et essentiellement alimentaire : tu y trouveras fruits et légumes, viande – attention au quartier des bouchers, il sent très fort -, épices et herbes de toutes sortes. Tu y trouveras également un souk aux bestiaux, en son extrémité. Le souk a lieu chaque veldi et on peut y acheter aussi bien chameaux, chevaux, ânes que chiens et chats de race – j’y ai même vu, une fois, deux panthères.

Les faubourgs
Tout autour de « l’anneau des marchés », il y a les faubourgs populaires de Trebizond. Les maisons à toits plats et terrasses sont très colorées, presque trop parfois. C’est le fait de la politique de la ville : investir dans l’art et mécéner des artistes pour éviter le surcroît de taxes. Les teintes changent avec les saisons, il n’est pas rare, au détour d’une rue, de tomber sur une fresque figurative. Les murs sont bleus, verts, rose vif… C’est l’une des particularités les plus pittoresques de Trebizond.
Tu trouveras dans les faubourgs tavernes et auberges fort sympathiques et peu onéreuses. Attention toutefois car le soir venu, certains coins peuvent se révéler très dangereux si tu n’es pas convenablement escorté.

Le Rokh
Nommé ainsi en référence à l’oiseau légendaire des montagnes croissantines, cet établissement est reconnaissable à ses peintures murales représentant le rapace géant. C’est la plus populaire des tavernes des faubourgs. Tu y dégusteras des bricks et des tajines de poisson, en écoutant si tu as de la chance la belle Feriel chanter une ballade. Régulièrement, les propriétaires accueillent des musiciens du quartier, parfois accompagnés de danseuses.

La Lune rousse
Je suis entré, un peu par hasard, dans ce salon de thé modeste, sis tout près du bazar. Parce qu’il semblait terne, par rapport aux explosions de couleurs alentours. Ici, on sert essentiellement des thés, du café mais aussi diverses infusions aux vertus médicinales. On y lit également l’avenir… Dans les feuilles de thé, mais pas seulement. La Lune rousse est tenue par des femmes – exclusivement. Thilleli, la propriétaire des lieux, lit l’avenir dans les feuilles de thé, mais ce n’est pas là la seule méthode de divination : il y a là une Vodacci, que je soupçonne d’être stregha, qui lit les cartes, par exemple…

Les différentes méthodes de divination
Il existe de nombreux moyens de lire l’avenir, sur Théah. En voici quelques uns, utilisés plus spécifiquement dans le Croissant.

Les feuilles de thé
Le thé est servi, feuilles comprises, au consultant. Il se concentre sur sa question. Une fois qu’il a fini de boire, la voyante observe les symboles formés par les résidus laissés au fond de la tasse et les interprète. (…)


Les beaux quartiers
Ils sont situés au cœur de la ville et forment une petite oasis entourée de palmiers et de laurier-rose. En son centre, entouré de murailles, la résidence « d’été » du chef de la tribu Jadur’rihad, Sey’r Erem Alp Orkun, laisse entrevoir ses dômes d’or. La résidence de gouverneur de Trebizond, à peine plus modeste, est située juste en face du palais. En passant dans les allées bordées d’arbres fruitiers, oranges et citrons en particulier, tu seras certainement étonné par la richesse et la diversité de l’architecture des différentes demeures et ébloui par les fontaines ornées de mosaïques et les arcades qu’il s’y trouvent, presqu’au hasard d’une promenade.

L’académie de Yaël
Ce n’est pas la seule de la ville, mais c’est certainement la plus célèbre car l’actuel gouverneur, ses fils et sa petite dernière – qui y étudie encore – l’ont fréquentée, tout comme certains nobles personnages de la ville. Cet établissement se visite car il comporte, outre des salles de danse et des salles d’entraînement, une sorte de mémorial où sont exposées de nombreuses armes, certaines datant des premiers temps de l’école, d’autres venant de différentes parties de Théah (Cathay, Castille, etc.).

Ambassade ussurane
Il ne s’agit pas tant d’une vraie ambassade – celle-ci est située à Iskandar – que d’un pôle politique et commercial.

Ambassade cathayanne
Le promeneur peut, au détour d’une allée fleurie, avoir la surprise de découvrir, derrière des grilles rouges et des massifs de fleurs exotiques, une « pagode » - une demeure cathayanne traditionnelle, haute de plusieurs étages.

Ambassade d’Iskandar
Cette demeure est un petit bijou architectural, tout en finesse et en dentelles de stuc et de bois précieux.

Palais des Roses
Cette demeure charmante, véritable ode à toutes les variétés de roses, a été construite, dit-on, par un noble poète épris d’une jeune fille qui aimait les roses, pour conquérir son amour. On dit aussi qu’il s’agissait, autrefois, de la demeure d’un noble qui avait la fâcheuse habitude de tuer ses épouses et de les enterrer sous des rosiers. Il est aujourd’hui – et ce, depuis quelques générations déjà – occupé par la justice : c’est là qu’y siègent les magistrats, c’est là que sont jugés les crimes « non populaires » et signés accords de propriété, négociés comptoirs, etc.


La justice
A priori, la justice est assez impartiale dans le croissant – ou du moins, assez élaborée. Même s’il y a une présomption de culpabilité, les accusés ont droit à un avocat et on essaie, autant que possible, de faire venir des témoins en cas de litige. Les juges gardent trace des verdicts qu’ils ont rendus. En cas de violation de la patika – i.e. manquement flagrant aux enseignements Messager de Théus – les jugements sont plus durs.
Quelques exemples de châtiments :
- Parjure : langue tranchée ;
- Vol : main tranchée ;
- Fuite (esclaves et concubines), adultère : lapidation ;
- Haute trahison : tête tranchée.

tout ça
je lis ce soir

fablyrr a écrit:

tout ça
je lis ce soir

c'est juste un échantillon en fait - tu comprends pourquoi je dis que je me suis embarquée dans un truc énorme ???

yep tant mieux quelque part
ca fera plaisir a plein de gens quand il sera en ligne...mais nous d'abord

Manque de culture aidant je ne savais pas ce qu'était un fondouk. Au cas ou d'autre ne sauraient pas (on ne sait jamais) c'est une peu comme un caravansérail



a part ca je trouve ca très riche et coloré on imagine bien l'architecture et le coté foisonnant de la ville

j'en déduis que ça te plait?

Aaaa, okay. Un fondouk. C'est très sympa, tout ça. Vi, j'ai lu, c'est très bien, super coloré, et l'impatience gronde en moi !

EDIT (après revue sujet): je ne sais plus de quelle ville provient mon perso. Iskandar ou razgrad. Fais comme cela te sied, Maître de Jeu adorée!

Lacenaire a écrit:

Aaaa, okay. Un fondouk. C'est très sympa, tout ça. Vi, j'ai lu, c'est très bien, super coloré, et l'impatience gronde en moi !

EDIT (après revue sujet): je ne sais plus de quelle ville provient mon perso. Iskandar ou razgrad. Fais comme cela te sied, Maître de Jeu adorée!

Tu as tiré sur la table des Kurta-kir - donc razgrad
Iskandar est beaucoup moins traditionaliste et c'est un peu comme freiburg.

j'espere que ton perso ne sera pas guide alors

Il est avocat et maudit si je me souviens bien.

Les Us et Coutumes des différentes régions et tribus du Croissant


Pour l’Occidental moyen – quelle que soit sa religion – les Croissantins sont de fervents adorateurs du Second Prophète qui ont comme particularité d’aimer les femmes, nombreuses et voilées, de préférence au sein d’un harem. Il importe ici de briser préjugés, on-dits et autres idées fausses.

La religion

La religion première des Croissantins est nommée Sud’ya, un mélange d’animisme et de croyance dans les cycles de réincarnations. Elle accorde énormément d’importance au rythme quaternaire : quatre éléments, quatre saisons, quatre périodes de la vie, quatre phases de la lune, quatre groupes de trois signes du zodiaque. A cela, il faut ajouter les symboles et totem tribaux (chaque tribu possède son propre totem) ainsi que les esprits de figures légendaires du passé – que prient hommes et femmes pour obtenir du soutien. Et, au-dessus de tout, il y a la Mère de la Vie et le Père Créateur. Ces deux forces, l’une féminine, l’autre masculine, sont au départ d’égale importance mais avec les Révélations, puis l’arrivée du Deuxième Prophète, les choses ont changé.


Un jeune berger,
nommé haberci – le messager – a reçu du Grand créateur, après une nuit
d’épreuves, des enseignements destinés à aider le peuple du Croissant à vivre en accord avec le monde que le Grand créateur avait fait. Ces enseignements, appelés Enseignements du Ilahi’Tomar, sont divisés en cinq piliers et constituent la patika ou vraie foi.


- Tanim :
La déclaration de foi ; « Béni soit le grand Créateur qui est
Tout-Puissant, Omniscient et Omniprésent. Il est, pour toujours et à jamais,
par-delà les temps. »


- Dua :
La prière ; quatre fois par jour, prier, face contre terre, tourné vers le
mont Karada, pour honorer le Grand Créateur. Se purifier en se lavant mains et pieds au moins une fois par jour avant de prier (matin ou soir).


- Sefkat :
La Charité ; Se montrer généreux envers les pauvres et les orphelins,
monter de a compassion envers les malheureux et aider à retrouver la lumière.


- Seyyah :
Le Pèlerinage ; une fois dans sa vie, au moins, se rendre en pèlerinage
sur le mont Karada et voir les Jardins de Lumière.


- Saflik ;
Le Jeûne ; Purifier son esprit des péchés, deux fois par an spécifiquement
– avant la fête de Hediye – durant le mois de Ruzgar – où le messager a
reçu les Enseignements du Ilahi’Tomar et Hatirla, ou fête du souvenir, où l’on célèbre le jour où haberci est allé rejoindre le Grand Créateur. Ces deux Jeûnes durent chacun au moins sept jours. Avant chaque fête, il est préférable de jeûner une nuit et un jour.


Le Deuxième
Prophète, Malak, apparut au 4^ème siècle, accompagnés de neuf
Témoins. Il déclara que l’Eglise du Vaticine était corrompue, que la demeure
véritable de Theus était dans le Croissant, qu’il fallait d’ailleurs que tout croyant fasse un pèlerinage dans le croissant pour honorer Théus, et
qu’il fallait suivre des règles extrêmement strictes pour recouvrer une
certaine pureté spirituelle. Selon lui, les plaisirs terrestres – et, de manière générale, les préoccupations terrestres et les passions - menaient à la
corruption et étaient contraires à la volonté du Grand Créateur. Malak fut
emprisonné par l’empereur de l’époque, mais s’échappa et entreprit son périple vers le Croissant, suivi de ses fidèles. Ils furent retrouvés, massacrés jusqu’au dernier, dans l’Empire – ce qui donna lieu à la première Croisade. Néanmoins, les enseignements de Malak, tout particulièrement après les exactions du troisième Prophète et son appel à la Croisade aux alentours de l’an Mil, trouvèrent un assez large écho parmi la population.


C’est à partir de là, vraiment, que l’on trouve une réelle prééminence du patriarcat.


Ces croyances, néanmoins, doivent être nuancées : d’une tribu à l’autre, d’une région à l’autre, on n’accorde pas tout à fait la même importance à l’animisme, au Prophète, voire à la patika.

Le Harem

Ce nom d’origine Kurta-kir signifie « tabou ». Par extension, quartier des femmes… Dans le Croissant, seul le sultan et de riches personnalités – vizirs, nobles, chefs de tribu – possèdent effectivement plusieurs épouses – une épouse principale et plusieurs concubines. Et le seul vrai harem est celui du sultan : il s’agit d’un lieu où sont éduquées les jeunes filles,
et ce dans un dessein très précis, servir la sultane et les concubines du
sultan, devenir des favorites, se marier avec de hauts fonctionnaires du
Croissant. Ces filles ne sont en aucun cas des Croissantines de noble naissance
– il s’agit soit de filles de basse extraction, soit de filles venant de l’extérieur du Croissant. Elles peuvent, avec de la chance, quitter cette prison dorée pour se marier… Les autres harems de ce type que l’ont peut trouver appartiennent à certains riches personnages ou chefs de tribu.


Sinon, harem est employé dans le Croissant pour sa simple signification « quartier des femmes » - dans une maison traditionnelle, il s’agit d’un lieu interdit aux hommes ou les femmes de la même famille se rassemblent ; il s’agit aussi, par extension, des quartiers des femmes dans tous les établissements publics mais on préférera dire « université des femmes » ou « aile des femmes » que harem.


Les Femmes

Leur statut diffère énormément selon les tribus – et régions. Plus l’on se trouve dans un centre religieux proche des enseignements du Deuxième Prophète, moins elles ont de statut. Paradoxalement, elles apprennent tout de même à lire et écrire – ce qui n’est pas nécessairement le cas dans les montagnes où, là, elles ont un statut parfois supérieur à celui des hommes.


Ceci étant dit, il est temps d’établir une sorte de récapitulatif par tribu et région de tous ces éléments.


Tribu : Kurta-Kir


Totem : Loup gris

Tendance : Patriarcat

Statut de la femme :
L’homme est la seule autorité d’une famille. La femme – à l’exception des
sage-femmes et chamanes chargées des rites, ou ayant une place au Conseil de tribu (ou de famille) – reste une enfant soumise à l’autorité de son époux (père, frère, etc.) toute son existence. Un homme peut avoir autant d’épouses qu’il peut en nourrir.


Croyances
(villes, régions) : La tribu Kurta-kir possède comme principal héros
Durkan, un guerrier qui, après avoir repoussé les envahisseurs ussurans, eut la révélation par un ange de lumière que sa tribu serait un jour appelée à régner. L’animal totem de cette tribu est le Loup Gris – cet animal est véritablement révéré et souvent, on laisse pour ces animaux des offrandes de viande. Cette tribu révérant également la force, l’esprit du lion est également prié, notamment à Razgrad. La ville de Razgrad, située dans les montagnes, accorde énormément d’importance à ces deux piliers de la foi : Tanim et Sefkat. L’austérité de Malak convient également aux habitants de la ville – les femmes vont voilées et, s’il y a bien sûr des lieux où l’on se
distrait, on joue, etc. on accorde énormément d’importance à la tempérance.



Tribu : Atlar-Vahir

Totem : Cheval

Tendance : Patriarcat

Statut de la femme : Techniquement, l’homme est supérieur à la femme, qui est considérée comme un bien et l’homme peut avoir jusqu’à quatre épouses. En pratique, la femme est maîtresse dans son foyer, tanne les peaux, monte les tentes et ce sont elles, le plus souvent, qui aident les juments à mettre bas.


Croyances (villes, régions) : Les Atlar Vahir sont principalement animistes, et accordent beaucoup d’importance à l’Acte de foi et au Saflik. S’ils
vénèrent le Grand Créateur, ils accordent beaucoup d’importance à Despoïna, la déesse-jument, fille de Théus et de la Mère de la Vie, chargée selon eux d’aider les âmes à franchir les seuils (de la vie et de la mort
principalement). Les principaux héros qu’ils vénèrent sont… des femmes :
Nalan et Serefina. C’est assez valable à Edirne, en tous cas. A Alexia, les
choses sont différentes. Marqués par les exactions commises durant les
croisades et par le sac de la Bibliothèque, les Atlar Vahir de cette cité sont
farouchement opposés aux Occidentaux et de très fervents croyants dans les préceptes de Malak.Ils accordent également énormément d’importance aux quatre prières et certains, qui pensent qu’Alexia a été punie de ses péchés passés, ont créé un courant assez radical.


Proverbe :
Quand bien même affamé fais face à l’ennemi, mais devant lui, ne passe que
toujours bien mis.


Tribu : Ruzgar’hala

Totem : Vent

Tendance : Egalitaire/ Matriarcat


Statut de la femme : Les Ruzgar’hala sont monogames. Dans les montagnes, les femmes dirigent, plus que les hommes. Ce sont elles qui intercèdent le plus souvent auprès des esprits, ce sont elles qui président aux naissances et aux morts.
Paradoxalement, les hommes sont bien plus nombreux à posséder la magie du vent que les femmes. Dans les villes, notamment à Rahajeel, homme et femme sont égaux.


Croyances
(villes, régions) : les Ruzgar’hala croient dans les forces de la
nature – dans les quatre éléments, dans le vent –leur totem – et dans les
orages, etc. Ils pensent également que certains arbres ou roches sont sacrés, soit qu’ils abritent un djinn bénéfique, soit qu’un ancêtre y ait établi sa demeure. Ils croient également énormément aux djinns (jnouns), des créatures imprévisibles, souvent malicieuses et aux fantômes. Le pilier de la patika auquel ils accordent le plus d’importance est la Charité. Dans les villes, les croyances animistes sont plus diluées. Il est toutefois de coutume de laisser du lait sur la fenêtre ou sur le pas de la porte pour favoriser la chance (les chats portent bonheur).


Proverbe :
Respecte-toi toi-même, les autres te respecteront.




Tribu : Jadur-rihad

Totem : Dragon


Tendance : Patriarcat


Statut de la femme : Les femmes ont un statut assez complexe. Après tout, l’âme de la tribu était une femme – femme-dragon, mais femme quand même. En même temps, sans l’intervention de son aimé, elle serait morte. Donc, les femmes sont considérées comme des joyaux de prix, des possessions délicates et adorables, qui ne peuvent exister dans le secours des hommes. Mais un homme sans femme – ou sans amour – n’est pas vraiment un homme… Les Jadur-rihad sont indifféremment monogames ou polygames.


Croyances (villes, régions) : Les Jadur-rihad étant influencés par le Cathay (un peu), par Matushka (un peu plus) et par le royaume (beaucoup), leurs croyances changent selon les régions. A Trebizond, on vénère également Le Grand Créateur et la Mère de la Vie – nommée Grande Mère (ou Grand-Mère). A Erivan, on voue un culte à Taahli et Londjin, le jeune homme et la princesse-dragon… Par extension, on vénère la mer qui a permis ce miracle. On suit également la patika : selon les personnes, les cinq piliers sont plus ou moins respectés. Enfin, l’une des magie les plus mystiques du Croissant vient des Jadur-rihad.


Proverbe :
Si de toi le croissant de lune est amoureux, qu’importe si les étoiles
détournent les yeux !


Tribu : Aldiz-ahali

Totem : Les étoiles

Tendance : Patriarcat

Statut de la femme : Pour ce peuple traditionaliste, la femme est gardienne des secrets de la vie. Son rôle est de mettre au monde les générations futures, son rôle est également celui d’une mère nourricière : nourritures terrestres, mais également nourritures spirituelles et/ou artistiques. Les hommes, eux, font autorité en ce qui concerne les pratiques religieuses, l’interprétation des signes dans les étoiles, etc. Les Aldiz-ahali sont généralement polygames – mais se contentent de quatre épouses, au maximum.


Croyances (villes, régions) :
Les Aldiz-ahali ont un lien particulier avec les cieux. Ils croient en la
destinée et pensent que l’histoire du monde est inscrite dans les étoiles. Ce
sont des personnes extrêmement pieuses, qui respectent à la lettre les cinq
piliers de la foi. Parce que le pèlerinage est pour eux « aisé », ils
jeune non pas deux fois une semaine mais deux fois un mois avant les grandes fêtes. Enfin, ils ont un ordre religieux chargé de guider les pèlerins
jusqu’aux Jardins de Lumière du Mont Karaga. Ce sont des personnes également très tolérantes. S’ils suivent les prescriptions de Malak, ils sont également très ouverts aux étrangers, et il n’est pas rare de voir un pèlerin occidental et un autochtone prier, ensemble le Grand Créateur.


Proverbe : N’aie rien que tu puisses te reprocher, alors tu pourras tête haute marcher




Tribu : Ylan bazlik


Totem : Serpent


Tendance : Patriarcale ou matriarcale


Statut de la femme : Le statut de la femme dépend des différents clans nomades. Les Qatihl’i – la terrible secte des Assassins – a, dit-on, les femmes en horreur et les tient pour impures. Elle n’ont aucun statut autre que bien échangeable destiné à satisfaire des besoins précis ou faire des enfants à Urfa, par exemple et dans la région proche. En revanche, Basra et les alentours sont sous une influence matriarcale. La déesse Shameran y est vénérée.


Croyances (villes, régions) :
A part à Kulkadir, on se fiche comme d’une guigne des enseignements du Grand Créateur. Dans les villes – même Urfa - et pour ne choquer personne, il y a des mosquées, on prie, etc. On respecte la Charité et à Kulkadir, on fait les quatre prières. A Urfa et alentours, on respecte les dires de Malak. En apparence. Mais dans le fond, les nomades restent des animistes divisés en deux grandes factions. Les premiers vénèrent le Grand Serpent, qui crée et avale les mondes. Ce sont des personnes fermées aux étrangers, les fameux « gardiens » dont parlent les explorateurs malheureux qui veulent à
tout prix aller explorer des ruines, etc. Selon eux, les femmes sont des
créatures inférieures et corruptrices.
C’est à cause d’elles que les hommes, descendants du Grand Serpent, ont
perdu leur immortalité et ont éprouvé le besoin de se reproduire. Bref, là, les
femmes sont cloîtrées, voilées, etc. L’autre grande tendance est opposée :
il s’agit notamment des nomades vivant à Basra et dans la région attenante. Là, les hommes ne sont pas considérés comme des machines à faire des enfants, loin de là, mais la déesse tutélaire est Shameran, et Shameran est à la fois déesse de la vie, de l’amour et de la mort. Il s’agit d’une culture matriarcale et matrilinéaire, les femmes choisissent leur époux, et peuvent divorcer. A Kulkadir, en raison notamment des différents apports culturels, les citoyens bien plus égalitaires.


Proverbe : Recherche le meilleur, pour ton fils à marier. Mais pour ta fille, ne demande qu’un homme.


Proverbe : Ce que femme veut, Shameran le veut.



Iskandar

Tendance : patriarcat

Statut de la femme : Il y a là le grand harem du sultan (et quelques petits harems du même ordre). Les femmes sont généralement voilées, mais ont accès au savoir sans restriction et certaines sont même à la tête de petits commerces. La tendance, parmi la noblesse, est à la polygamie. Néanmoins, Iskandar étant un carrefour culturel, il n’y a pas de règle absolue.


Croyances :
A Iskandar, on respecte les cinq piliers de la foi. Il y a beaucoup de
mosquées. Et dans certains centres, on exalte les enseignements de Malak. On trouve énormément de tendances religieuses opposées au sein de cette même foi : certains puristes veulent éradiquer les croyances animistes,
d’autres considèrent qu’elles font partie du Grand Tout. Certains pensent que tout est écrit dans le Livre de Théus, qu’il ne faut pas chercher ailleurs,
d’autres pensent qu’il faut comprendre le monde pour comprendre Théus...


Proverbe : Qui désire manger du miel doit supporter les piqûres d’abeille !

Excellent, ça me motive d'autant plus a essayer un Aldiz-ahali . Le coté très pieux doit être intéressant à jouer.