Danse Mortelle a été commis par Laurell K Hamilton. C'est Ailean qui me l'a refilé, je plaide non coupable.
C'est l'histoire d'une tueuse de vampires. Non, ce n'est pas Buffy, mais j'aurais préféré. Parce qu'en plus, et avant, d'être tueuse de vampires elle est nécromancienne. Croyez-vous que ça sauverait l'ensemble?
Non.
Cette tueuse est une frêle jeune femme à l'extérieur, une brunette aux cheveux bouclés qui lui descendent dans le milieu du dos, la peau très blanche, des yeux pétillants et (évidement) magnifiques, la poitrine ferme et haute comme tout le reste. Mais c'est une jeune femme très très très forte. Et heureusement, car sur ses frêles et délicates épaules pèsent un fardeau incroyable. Mais j'y reviendrais.
Cette si douce, si jolie, si naïve bergère est tiraillée entre deux amours (comme par hasard). Le premier est incarné par un homme, un vrai. Il est grand, il est beau, il a une maaaaagnifique chevelure châtain opulente, envellopante, sa peau est douce, il est vachement baraqué et il est prof, il en a dans le ciboulot ce grand sensible, et la petite s'oublie complètement dans ses bras lorsqu'il l'enlace... Ah non! Ah non non non! N'allez pas croire qu'elle va faire ça avec le premier venu, tout de même. Mais peut-être avec le deuxième. Parce-que voyez-vous, ce professeur de je ne sais plus quoi a un petit problème: c'est un loup-garou. Et la petite n'a pas interêt à se ballader en mini devant lui quand la pleine lune se pointe.
Le deuxième, c'est un homme raffiné. Délicat. Il prends soin de lui. Il est riche. Il dirige un empire. Il a de longs cheveux noirs, est finement musclé, s'habille chez les plus grands couturiers uniquement en sur-mesures, il lui fait la cour depuis longtemps et elle ressent parfois la brûlante morsure d'un désir refoulé... Et si je dis qu'il est d'origine française? Mmmmm? Oui. Son petit problème a lui, c'est qu'il est mort depuis au moins quatre siècles. C'est un vampire.
Elle fait fort la bougresse.
Toute l'histoire, donc, est une lutte pour le pouvoir entre deux clans de lycanthropes. La question est: comment miss Hamilton as-t-elle pu faire un bouquin aussi épais, même en poche, pour une histoire aussi pauvre? C'est simple.
Il y a des môôômeennnts d'une rare sensualité dans cette histoire. Bien sûr, les deux "hommes" de sa vie se connaissent, sont rivaux, mais avec classe. Car ils ne veulent que le bonheur de la fluette naïade, muse de leurs désirs brûlants et...
Enfin bon. C'est long, c'est mal écrit, c'est cousu de fils blanc, prévisible à un point que c'en est pas possible, c'est de l'eau de rose mélangée a quelques gouttes de sang pour faire plus riche. Le point d'orgue étant la scène finale. Car pour arriver a ses fins et utiliser le maximum de potentiel de ses pouvoirs, les deux rivaux, dont l'un est le souverain absolu d'un "phalanstère" de vampires tous plus clichés les uns que les autres (notament une scène dans la "boite de nuit" du patron, avec les frigues en cuir, dentelles et tout les flons-flons, décrite avec une ambiguité volontaire, mais qui tourne à l'auto-parodie) et l'autre un ancien chef qui, par éthique ( quand je disais que c'était parfois drôle), refuse la confrontation avec un jeune loup aux dents longues, décident par pur altruisme comme seuls les vampires et les loups-garous' en sont capables de faire don de leur énergie à la fifille. Et comment?
Oh?... Ben aloooooors?
En lui faisant "l'amour" tous les deux en même temps. C'est bizarre, on ne s'y attendait pas du tout.
Enfin bon, c'est nul. Je vous épargne deux-trois decriptions de scène érotique, ou du moins se voulant telles, d'anthologie. Surtout la dernière. Le "jeu amoureux" de celle qui est écartelée entre deux amours est rendu de manière pitoyable, on ne peut plus cliché, mièvre, mielleux. C'est du Buffy contre les vampires avec de l'éros à deux balles en plus, mal raconté et dont la trame est ininteressante.
Et dire que c'est une série, il y a déjà huit-dix histoires avec ce personnage, ça me laisse songeur.
Mais après tout, ce n'est que mon avis.