[In Nomine Satanis] Saison 1 : espace joueurs

fablyrr a écrit:

c'est fou ces joueurs parano...en plus après ils mettent ça sur le dos du mj

non non j'assume, j'ai une grenade à la main, je vois un panier à salade, je balance... réflexe conditionné...

Donc voici nos démons moins 1 partant pour aller vers sa fête à ce Maurice Vernoud. Ils se dirigent donc vers la Villa Lilas en pleine Vallée de Chevreuse décidément féconde d'artistes exentriques. La villa ressemble à toutes ses consoeurs et sont séparées les unes des autres par de grandes haies de tuilas. 75% de ses maisons ne sont occupées que durant le WE comme l'atteste l'impression nombre de volets fermés pour un début d'après-midi.

Ils frappèrent donc à la porte d'entrée mais le reste du groupe ne vit pas Kale placer dans un coin stratégique un de ses engins à base de nitroglycérine. Un homme ressemblant plus à une étrange reproduction entre un Christopher Lee de la grande époque au niveau des costumes et un Nosferatu pour le physique. Au début, il eut une attitude très correct et répondit aux questions de joueurs de la façon la plus polie qui soit, taquinant même notre pauvre AaronBlake sur l'appartenance au même prince-démon que lui mais peu à peu, il bascula dans la folie et se mit à invectiver les démons :

"Je vous méprise créatures aux ordres de celui qui ce dit être le maître des Ténèbres. Il existe quelqu'un de bien plus puissant. Vous serez bientôt les témoins de l'avènement du vrai maître des hordes ténébreuses. Vous êtes maudits. Retournez au paradis que vous n'auriez jamais du quitter. Lorsque l'on joue avec des allumettes, on se brûle les doigts."

Et il se jetta sur le premier démon à sa portée toutes quenottes dehors qui faillit d'ailleurs trépasser à ce coup de dents. Le combat devint alors violent, d'autant plus qu'une quinzaine de goules de combat firent leur apparition dans la pièce. Pour vous résumer la chose assez rapidement, trois démons se trouvèrent rapidement sur la carreau (Mendoza, Kraan et Loki). En effet en voulant utiliser un pouvoir spécifique, ils prirent dans la tronche un méchant retour qui les fit se tordre de douleur sur le sol. Kale déclencha lui avec succès son pouvoir spécifique : Incendie et toutes les choses pouvant prendre flammes le firent rapidement.

La scène ressemblait plus à une vision des Enfers qu'à une maison de 1924 et Maurice Vernoud commençait à prendre le dessus sur les combattants restant. Kale chopa Loki sur son dos et se retira à l'exterieur en direction de sa bombe. Le démon d'Uphir fit de même avec Kraan. Seul restait à l'intérieur le démon de Crocell et un Mendoza dans les vap'. Tiens un démon de Crocell (glace) pris au piège se dit Kale (de chez Belial / Feu) et moi avec une bombe, l'occasion est trop belle pour la gâcher.

CLIC


BOOM





Le démon de Crocell essaya bien de sauver dans un premier temps notre MORT' mais hélas sa faible constitution risquait de leur coûter la vie à tous les deux et donc il lâcha son fardeau et réussit à s'échapper de la maison en flammes.

L'explosion finale emporta donc notre démon de Bifrons, le rénégat de chez Samigina avec ses goules.... :rip:

Par contre, ils n'avaient toujours aucune idée de l'identité de la vigilante :fly:

Donc, deux morts en plus ?
Tu es impitoyable, décidément!!!

Ailean a écrit:

L'explosion finale emporta donc notre démon de Bifrons

ah ? bon ben comme dirait l'autre, ça c'est fait...
dommage que j'aie manqué ça quand même...

Citation :

Par contre, ils n'avaient toujours aucune idée de l'identité de la vigilante :fly:

est-ce vraiment une surprise ?

pandore a écrit:

Donc, deux morts en plus ?
Tu es impitoyable, décidément!!!

J'ai rien fait moi, je plaide non coupable . J'avais juste prévenu au début de la campagne que je serais impitoyable quand à la survie des personnages. Chaque erreur se paye cash... Ils sont dans le monde de Beleth donc pas d'intervention des autres Archanges et Princes-Démons directement.

Mais c'est vrai qu'à ce rythme-là, il risque d'y avoir un certain roulement dans les personnages... :fly:

moi je dis que la chair morte ça doit toujours être cuit !
non ? et ça se mange tout de suite les congels c est pour les barbares !

Ailean a écrit:

Mais c'est vrai qu'à ce rythme-là, il risque d'y avoir un certain roulement dans les personnages... :fly:

et pas d'avancée notable dans le scénario...

Et moi, je faisais des jets ( de dés...)de merde.

Comme d'habitude.

hoola hoop.

de toute facon il suffit d en rater un pour mourir

(c est ce qui est arrivé a mon ange de jordi

Mr de la Brière déambulait dans les rues de Paris comme à son habitude mais cette fois quelque chose lui semblait différent. Un bref regard derrière lui et il se rendit compte qu’un homme en costard sombre lui filait le train. Rapidement, il se cacha dans une boutique et observa son poursuivant en détail : un homme à la limite du cliché du jeune mafiosi. Celui-ci se rendant compte que sa filature ayant été découverte changea de direction et cette fois c’est Bidou qui lui emboîta le pas. Se rendant compte qu’il se dirigea vers son collègue de Crocell, il l’interpella et après un bref échange le mafioso lui donna rendez-vous dans un immeuble crasseux près des quais à minuit et seul.

Le soir et ayant tout de même prévenu certains de ses collègues il se rendit sur les lieux. La porte de l’appartement était à demi-ouverte. Il la poussa. La pièce était plongée dans l’obscurité à l’exception d’un table près de la fenêtre où une lampe éclairait faiblement une feuille de papier. Les sens en alerte, Bidou entendit le bruit d’un chien que l’on arme alors sans coup de semonce, il envoyait un jet de lumière (type les yeux lasers de superman) dans la direction où devait être son invité mystère. Un boom significatif d’un corps tombant lourdement sur le sol lui signifia que le danger était désormais nul. Il approcha la lampe du corps et reconnu le mafioso puis Bidou s’empressa de lire le message :

« Je vous demande de me rencontrer au 8 de la rue du Chemin Vert, dans l’entrepôt 18, à 20 heures précises le 2 mars 1924 ».

Merde un message officiel démoniaque. Il venait de tuer le facteur… !!!

Pendant ce temps, notre brave démon de Crocell et de Samigina succombaient à leurs limitations avec un succès parfois très relatifs. Marek Dossevi lui appâtait un brave orphelin errant sur les quais avec une belle pièce en or. Se croyant à l’abri à l’ombre d’un pont, il sortit sa langue barbelée et déchiqueta la gorge du pauvre bambin. Mais voilà pissant comme il pleure, chantant à la ferveur des putains d’Amsterdam, un docker avait assisté à toute la scène. Heureusement que les vapeurs de l’alcool avaient eut raison de ses réflexes car Dossevi peut réutiliser les vertus de sa langue avant que le marin n’alerte la maréchaussée.
Pour assouvir son besoin de sang de façon assez expéditive, Karl Matthaus paya une dame de petite vertu aux formes fort girondes et comptait bien lui régler son compte à la discrétion de sa chambre de passe. Une fois dans la chambre, la prostitué commença son effeuillage mais deux hommes pénétrèrent à leur tour dans la chambre. Sortant leur cran d’arrêt, ils ordonnèrent au vampire (sans savoir que s’en était un NDLR) de déposer sur la table son larfeuille. Cela ne provoqua que la furie du vampire contrarié par cette interruption alors qu’il comptait passer à table. En deux ou trois passes d’armes, il envoya les malotrus ad patres et acheva son dîner avec sa pièce de choix. En sortant, il croisa une pauvre dame alertée par les bruits que le combat avait provoqué mais son visage de tueur de la nuit contraint la pauvre dame en rapidement s’enfermer dans sa chambre. Ses prochaines nuits allaient sûrement être hanté par de nombreux cauchemards.

Donc le 2 mars 1924, devant l’entrepôt 18 à 20H00, les démons attendaient leur commanditaire. Celui-ci ne tarda pas à se montrer dans une discrétion toute relative. En effet pas moins de trois gigantesques voitures pour l’époque s’arrêtèrent devant le hangar. 4 briseurs de pouces sortirent de la première, trois autres mafiosis dont un avec un plastron d’armure sur le corps de la seconde et de la troisième, entouré par deux magnifiques pépés ; Hector Caserta lui-même, leur boss et accessoirement capo de la pègre sur Paris. Ce dernier s’approcha rapidement des démons et fixa Bidou droit dans les yeux, visiblement peu satisfait que l’on ai décidé d’occire son messager.

« «Alors comme cela, on joue les paranos, on casse du Démon, on ne répond pas à mon invitation. Pour qui vous prenez-vous ? Pour des Démons de combat ? Ici, c’est moi qui commande et personne ne tue mes employés sans en payer le prix. Mais vous avez de la chance, René n’était qu’un second couteau et le fait que vous ne vous soyez pas rendu au rendez-vous désarmé montre que vous êtes encore plus méfiants que moi. J’aime ça… Je vais donc vous confier une mission de la plus haute importance : Me protéger. J’espère que vous le ferez avec autant de zèle que lorsqu’il s’agit de vos propres vies. Sachez de toute façon que s’il m’arrive quelque chose, il y a de grandes chances que vous y passiez aussi. Celui qui tente de m’éliminer ne fait pas dans la dentelle, croyez-moi. Demandez tous les renseignements à Georgio. A demain, merci ».

Caserta se leva alors et quitta la pièce accompagné de ses quatre gardes du corps et de ses deux poules. Un démon qui ressemblant trait pour trait à une fouine, une pourriture enfin bon un mec sans pouvoir mais qui cache ça par une arrogance sans limite se présenta à eux comme Georgio Vicenti, le second de Caserta. Il leur expliqua en quelques mots se que Caserta attendait d’eux.

Le boss va mener une très grosse transaction à Paris et il souhaite se mettre au vert pendant celle-ci à la fois pour se faire un excellent alibi en cas de problème mais aussi pour sa sécurité. Caserta a donc loué tout le quatrième étage d’un hôtel de Deauville et compte bien passer une semaine tranquille le temps que tout se tasse dans la Capitale. Georgio Vicenti précisa toutefois qu’il doutait des qualités des joueurs et se demandait bien se qui avait pu passer par la tête de Caserta pour embaucher des minables comme eux. Karl Matthaus n’appréciant pas vraiment de se faire humilier en public pris de haut lui aussi le mafiosi. Ce dernier d’un claquement de doigt ordonna à l’homme au plastron de métal de tirer une balle dans le genou du vampire qui s’exécuta. Karl se retrouva à hurler de douleur pissant le sang sur le sol. Le ton était donné…

Nos démons profitèrent donc du reste de la journée pour faire des emplettes dans une armurie que Kraan força grâce à son pouvoir hérité de Valefor et allez savoir pourquoi notre Vampire en profita pour s’octroyer une canne-épée…

Donc pour faire vite voici un petit résumé sous forme de liste de ce qui s'est passé durant cette protection de Hector Caserta.

=> Nyto, notre démon de chez Crocell, était du goût de la favorite d'Hector Caserta qui n'a pas vu d'un très bon œil que sa petite protégée fricote avec un autre... avec une scène mémorable dans la douche de "Non mademoiselle, remettez votre bustier. Quand je vous dis que je veux pas c'est que je veux pas"

=> Kraan, lui s'est fait un bon ami en la personne d'un monstre à fourrure particulièrement laid et affectueux et aussi jouet favori de Caserta. Et hop, un démon de Baal dans les petits papiers du Boss.

=> Un qui n'était pas dans les papiers de Caserta, c'était Karl Matthaus qui s'était bien fait dénoncé par le bras droit et accessoirement fouine en chef de Caserta pour une malheureuse affaire de croupier vampiriser sans trop de discrétion.

=> Kraan toujours qui s'était allié avec le bras armé de Caserta, lui-aussi chez le Prince de la Guerre.

=> Bidou et Nyto, eux filèrent le bras droit de Caserta dans une lingerie asiatique plus que suspecte. Malheureusement pour eux, ils ne purent mettre à jour son petite trafic de fumerie d'opium.

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En gros rien de suspect jusqu'à l'arrivée peu discrète d'une vingtaine de squelettes bien armés qui foncèrent vers l'hôtel en tirant comme des malades. Pendant ce temps, cinq goules se baladaient discrètement dans le troisième étage et comptaient bien une charge énorme de TNT juste sous la chambre de Caserta en pleine réunion.

Pendant que nos démons étaient donc occupés à buter du squelette, Kraan et Bidou réussirent à pister les goules et empêchèrent la pose de la bombe. Mais voilà un ennemi en forme gazeuse réussit à mettre hors d'état de nuire Bidou et entama méchamment le capital santé de Kraan. Cette même personne envoya un message mental à Loki lui enjoignant de le rejoindre au 3ème et de s'allier à lui.

Donc quelques instants pus tard, nous retrouvons à cette étage, Loki, Kraan, Nyto et Bidou faisant face à un démon de Samigina et une bombe faisant un Tic-Tac bizarre. Loki décida de ne pas rejoindre le vampire et tous se retrouvèrent contre ce démon. Ce dernier utilisa de manière très efficace son pouvoir de polymorphie puisque que Kraan se retrouva face à 2 Loki puis face à 2 nyto, etc... Donc très facile de choisir sur qui tirer...

Alors que tout semblait rentrer dans l'ordre, le vampire affaiblit, la bombe neutralisée par Bidou ; il fallut que le démon de Belial face joujou avec la bombe et coupa le mauvais fil...

7

=> Hein quoi ?!?

6

=> Vite fuyons, ce que fis le vampire en volant vers la fenêtre, poursuivit par Loki

5

=> Les autres démons coururent eux aussi vers la fenêtre, Bidou profitant du passage près d'une chambre pour s'emparer d'un matelas.

4

=> Le vampire s'envola avec un fardeau sur le dos du nom de Loki

3

=> Les autres démons plongèrent par la fenêtre.

2

=> Tous tombèrent sur le sol sans se casser un os. Un miracle

1

=> Malheureusement personne ne prévint Caserta de ce décompte funeste



=> Je vous laisse deviner le sort de ceux que les démons devaient protéger :burn:

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Quand à Loki, il se réveilla plus tard dans une pièce sombre avec devant lui assit sur un fauteuil majestueux, accompagnée d'une magnifique jeune femme blonde : Samigina, Prince des Vampires.

Fascinant.
Terrifiant.
Intéressant.

La dernière pensée consciente de Karl Matthaüs avant que le coup de grâce ne l’atteigne de plein fouet et en plein vol fut pour Chiara. Ou disons, pour les responsables de son enlèvement, qui ne seraient donc jamais punis. Il n’aura pas pu laver l’affront. Mourir dans un tel déshonneur, pour un être de la qualité d’Aaron Blake…
Sauf que non.

Il s’était passé quelque chose d’étrange. La mort ne lui avait pas paru si douce la première fois.
Il reprit conscience, dans le même corps. Nulle trace de celui qui l’avait terrassé – un coup de chance pour cet imbécile, Karl étant contraint à une mission, dont il n’avait cure, par on ne savait vraiment pas qui et en vu d’on ne savait pas vraiment quoi. Karl Matthaüs avait d’autres chats à fouetter, mais de cela, la hiérarchie s’en moquait comme du 6 juin du sixième an de grâce. Il avait d’autres problèmes sur le dos en la substance de l’Eglise de la Grande Purification. Et un album à finir. Mais il semblerait que les arcanes du monde obscur lui échappassent quelques peu.

Il venait de reprendre conscience, donc. Confortablement assis dans un fauteuil d’une excellente qualité, d’époque, sans nul doute. Une pièce immense, une salle en fait, décorée dans un goût d’un exquis discernement. Karl se sentait en pleine forme. Mais un tantinet déstabilisé, force était de le reconnaître. Il n’y avait pas un son. Mais une vibration oppressante, enveloppante, la plus intimidante qu’il ai ressentie remplissait la pièce. Elle émanait de l’être assis en face de lui sur un… trône, qui faisait passer son fauteuil de bois précieux aux étoffes brodées d’or pour une chaise de camping... il avait l’air bien plus confortable.
L’être en question avait le regard le plus inquiétant que Karl ai jamais vu. Hésitant entre le noir opaque et le blanc nacré, sans le moindre iris, et voilé de ce film cristallin caractéristique de ceux qui devraient être morts, on ne le soutenait pas. Une peau de cire blanche, un visage rappelant les gentilshommes du XIXème siècle, avec chapeau, gants de soie ou de cuir, canne à pommeau d’argent. Visage subtilement orné d’un sourire qui tenait autant de l’innocence que de la plus grande perversion, se dérobant en partie derrière une très longue chevelure opaque. Cet être respirait la suffisance, mais… une suffisance légitime. Parce que son histoire était connue. Il s’était fait tout seul, partant du plus bas de l’échelle pour arriver au sommet, semant la décadence, la perversion et la mort sur son passage, gagnant ses lettre de noblesse en cultivant une rare intelligence du mal et de l’obscur, gagnant ses gallons en arrachant les leurs à ses ennemis.
Samigina. Prince-Démon des Vampires.

Et Samigina, en personne, le recevait dans son bureau. Après lui avoir sans doute sauvé la vie. Et non seulement il ne lui demandait rien de moins que de se rallier à sa cause, mais ce ralliement se trouvait récompensé par une promotion au grade II, assortie d’un pouvoir spécial absolument fantastique. Cadeau de la maison.
Connaissant un peu l’individu, il était évident que tout cela devait avoir son revers. Samigina ne pardonnerait sans doute que plus difficilement les erreurs, et les sanctions n’en seraient que plus draconiennes. Karl subodorait qu’une telle promotion n’était pas exempte de contraintes. Mais…
Lorsque l’on sait, et les démons de Samigina le savent, à quel point il est ardu de monter en grade en tant que vampire, Le Prince-Démon se méfiant de la moindre possibilité de traîtrise – ayant fait la même chose au Prince-Démon des Morts, Bifrons, pour en arriver sur ce trône – et qu’il est complètement irréaliste d’espérer un jour le troisième grade, Aaron Blake prenait la mesure de l’insigne honneur qui lui était fait à lui, vampire de grade I, anonyme dans la piétaille démonique, chair à canon de Satan, LUI, Karl Matthaüs / Aaron Blake.

Il restait silencieux. Il pensait à ce qui risquerait de se passer en cas de refus… de toute façon, il devrait être mort.
Il y avait aussi un autre point à éclairer.
- … Je suis conscient de l’honneur qui m’est fait d’être reçu par vous en personne. Votre proposition est divinement intéressante. Je pousserait néanmoins l’audace jusqu’à demander : quel est le but ? Désormais, la situation de l’Ordre des Vampires est on ne peut plus marginale. Du moins me semble-t-il. Non content des bénis-oui-oui, c’est se mettre à dos au moins la moitié des Princes-Démons, sans compter les indécis et les opportunistes qui peuvent se laisser intimider, ou changer brutalement de camp. Et puis, accepter votre proposition me mettrait dans une situation délicate envers mon équipe, bien que je ne regretterais pas certains d’entre eux. Et au niveau personnel également…

ca s'appelle mettre en cause l'intelligence et la subtilité d'un superbe prince démon paranoïque, ça... ce n'est peut-être pas très fin, très cher!

pandore a écrit:

ca s'appelle mettre en cause l'intelligence et la subtilité d'un superbe prince démon paranoïque, ça... ce n'est peut-être pas très fin, très cher!

Je ne vous le fait pas dire

Samigina et Aaron seraient-ils donc de la même trempe?...

...Non, non, ça va les chevilles.

Hoop.

En outre, je ne remet pas en cause les talents de mon prince démon. Je me renseigne, puisque... je ne sais rien de ses projets.
Mis à part qu'il me demande d'y participer!

et la réponse de Samigina est ?

fablyrr a écrit:

et la réponse de Samigina est ?

Elle arrive, elle arrive

:mdrbis: = Ailean-Prince dDémon des emoticon :mdrbis:

Samigina, Prince des Vampires servit deux verres de Château Cormeil Figeac, un bordeaux rouge de 1899, un Saint-Emilion plus précisément. En 1924 posséder une de ses bouteilles affirmait votre position au sein de la société. Quand Karl Matthaus apprit de la bouche de son seigneur qu'elles se négociaient à plus de 2000 €uros la bouteille, il resta interdit.

Samigina s'amusait à faire tourner le liquide amarante dans son cristal pour en savourer la robe, la tenue et enfin l'odeur. Il se laissait baigner par ces saveurs enivrantes. Puis il fixa de son regard de jais son serviteur :

« Quel est le but, me demandez-vous ? Mais il le plus simple du monde. Celui qui nous motive tous que nous servions Lucifer ou Dieu. Le Pouvoir, mon cher Aaron. Le Pouvoir le plus absolu sur toutes choses et créations de l'Univers... Oui je vois votre visage se fermer mon ami. Vous pensez que mes motivations sont bien triviales, presque décevante pour un être tel que moi »

Samigina rit. Son rire était pure, sans la moindre expression de fausseté ou d'hypocrisie et cela le rendait encore plus effrayant.

« N'ayez pas peur mon ami... Si j'avais du vous tuer, je l'aurais fait il y a déjà de nombreux mois. Oui je suis votre parcours depuis longtemps . J'ai su dès votre incarnation que vous seriez l'un de mes plus fidèles serviteurs sur Terre. Je l'ai su avant même votre incarnation car vous étiez déjà l'un de mes vassales bien avant. Vos souvenirs ont disparu lors de votre dernière arrivée sur Terre mais Aaron, tu étais l'un de mes plus fidèles lieutenant. Ne te rappelles-tu pas l'odeur du sang de tes victimes, les milliers d'hommes, de femmes et d'enfants que tu envoyais dans la tombe par le fil de ton épée ? Non je vois à tes yeux que tu ne t'en souviens pas. Tu es même presque effrayé par ces révélations... »

« Oui j'oubliais que tu essais de devenir un bon humain maintenant. Tu as pris femme, tu l'as enfanté et maintenant tu la protèges... Pourquoi donc obéir au dogme de celui que l'on nomme Dieu ? Tu crois qu'elle t'aime cette humaine ? T'es-tu seulement demandé pourquoi elle restait avec toi ? La peur ? Le plaisir de goûter à l'interdit suprême ? La folie ? Ahahah non je vois que tu ne poses pas ce genre de question... Tu ne t'es jamais demandé non plus ce qui allait sortir de ces entrailles. Sais-tu que c'est parce que notre Maître, celui qui se faisait appeler avant Samaël, à goûter aux plaisirs de la chair avec les humains que nous avons été condamné aux Enfers, à la noirceur et à la nuit perpétuelle. A jamais banni du paradis pour la faute d'un seul. Il nous avait convaincu de le suivre et notre récompense... Une pâle copie des travers de la Cité Céleste... »

La jeune femme blonde que Karl avait vu précédemment déposa sur la table moults mets tous plus succulents les uns que les autres et servit son maître pus son hôte avant de disparaître sans avoir prononcé la moindre parole.

« Bien venant au fait mon ami, le voulez-vous. Je vous propose de renier Lucifer et de rejoindre un homme du nom d'Hornet. Ce dernier est un sorcier des plus puissants, sûrement même le plus puissant. Il a le pouvoir et les armes pour renverser les deux seigneurs dirigeants de notre monde... »

Samigina laissa planer un silence...

« Vous rendez-vous compte de ce que je vous offre. Devenir Démiurge à mes côtés et bâtir ensemble une nouvelle Terre, un nouvel ordre. Édicter nous-même nos propres règles. Ne plus avoir à obéir aux ordres d'un despote sénile. Voilà le grand projet que je vous propose... »

Karl Matthaüs resta pensif, après les paroles que Samigina avait prononcées. La quête de pouvoir de cet être lui aurait presque fait peur, quand il avait annoncé ses projets. Disant tout haut ce que beaucoup devaient penser tout bas, finalement. Et étant – pour l’instant – le seul à avoir eu le courage de mettre ses paroles en actes.
Un grand malade. Voilà ce qui venait à l’esprit de Karl. Un grand malade qui pensait pouvoir tenir tête à une coalition démoniaque, une mise à pris de sa tête, ainsi que celles de tous ses sbires, par Satan Soi-même. Un prince-démon ayant, à l’instar de son âme, perdu l’esprit. Lui soufflant la brise insidieuse de sa paranoïa dans la tête à propos de Chiara. Ignorant visiblement (ô surprise !) la façon dont Karl envisageait sa situation avec sa bien-aimée, ainsi que le coup de poker que représentait sa grossesse.
Un puissant devenu complètement fou, ivre de sa propre ambition, en oubliant le sens commun le plus élémentaire, perdant la notion de perspective, se voyant à la tête d’une armée de kamikazes qui ravagerait tout obstacle quel qu’il fut pour assouvir le caprice de son créateur et maître.
Un sorcier ? Et que demanderait-il en échange ? Son nom démoniaque ? Autant que Karl serve lui-même sa tête sur un plateau d’or. On a sa dignité, si fait. Un sorcier… Qui fait partie de ceux qui restent dans l’ombre mais tirent les ficelles, et poignardent leurs alliés dans le dos dès qu’ils sentent le vent tourner.
Tout cela était par trop énorme pour avoir une chance d’aboutir. Deux mots résumaient parfaitement bien la situation : « échec » et « suicidaire ». Le pire est l’ennemi du mal, comme dit le sage adage. Trop sage.
Karl / Aaron saisit délicatement entre deux doigts le pied du verre en cristal rempli du liquide pourpre et huma le parfum capiteux du crû d’exception. Un sourire étira imperceptiblement ses lèvres alors qu’il les entrouvrait pour savourer une gorgée du sang du Christ. Il se renfonça dans son fauteuil.
Samigina attendait, semblant disposer de l’éternité. On l’aurait presque cru figé par le regard de la Méduse en une attitude faussement désinvolte, assis sur son trône, méprisant tout et tous.
Karl garda son verre en main, faisant tourner nonchalamment le liquide écarlate, et prit tranquillement la parole.
« Et comment, que je vous rejoins ! »

Enfin, quelqu’un avait pris conscience de la valeur de Karl Matthaüs. Ce n’était pas trop tôt. Mais mieux vaut tard que jamais, et puis la qualité de celui qui en avait pris conscience excusait admirablement ce petit contretemps. Et puis soyons lucides : ses nouvelles fonctions lui vaudront à n’en pas douter des missions autrement plus intéressantes.
Il faut bien varier l’ordinaire.

hi hi hi excellent. Même si je me doutais un peu de la chute je suis fier de toi mon petit Karl. Un bon parti le Samigina. Bon, ça sera en effet peut être un epeu fou et suicidaire,, mais il n'y a pas de vie sans risque hein ? et puis une discussion avec le Prince des Vampire en buvant le sang du Christ c'est pas tous les jours non plus

La chute n'était pourtant pas si évidente pour moi.

Mais jouer c'est plus marrant que de se planquer. Et, pour presque paraphraser ce Grand Sage gagnant du loto:
Faut bien jouer, ma pauv'Lucette!

Satan et le Kronos nous diront si tu as fait le bon choix