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 Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans)

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Fils de Lugh
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Fils de Lugh


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MessageSujet: Re: Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans)   Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans) - Page 2 EmptySam 11 Fév - 23:00

Les vampires n'ont t'ils pas tendance à blanchir avec l'âge?
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Lacenaire
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MessageSujet: Re: Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans)   Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans) - Page 2 EmptyDim 12 Fév - 1:25

– J’IRAIS JUSQU'A PERVERTIR CE QU’IL Y A DE PLUS NOBLE ! hurle-t-il.
Seul, les bras levés, au coin de sa rue. Sur le trottoir d’en face des mortels se regroupent, plus étranges les uns que les autres ; vêtus de cuir rapiécé, leur peau ornée de métal et d’encre, ils attendent qu’une porte s’ouvre. De l’intérieur un son tonitruant s’échappe, heurtant mes tympans. Il faut encore que je me fasse aux perceptions du genre humain. Bien faibles, mais aisément abîmées. Magdiel les harangue sans prendre garde à sa voix, qu’il a gardée terrible et puissante. Malgré tout, les millénaires d’emprisonnement et sa fragile enveloppe corporelle, le Dévoreur fait se fendre les vitres noires de crasse. A cela seulement je le reconnais. Autrement c’eut été impossible ; que reste-t-il de cet ange sauvage, dont les prédations d’autrefois terrifiaient les Fidèles eux-mêmes ? Sa triste gloire semble évanouie, disloquée aux quatre vents. Du terrible Rebelle je ne discerne qu’un corps veule, couvert de sueur, aux cheveux noirs et emmêlés, des dents gâtées. Ses guenilles puent la mort.
– AVANT DE FAUCHER VOS ÂMES COMME ON ARRACHE UNE MAUVAISE HERBE !
Comme au bon vieux temps, lorsqu’il donnait la chasse aux mortels qui avaient suivis le Paradis et fuient les nôtres. Il les traquait jusque dans les Premières Cités, au nez et à la barbe des Fidèles guetteurs. Magdiel se faufilait entre les tours d’onyx et de marbre, comme les reptiles lui avaient enseignés. D’une patte griffue il extrayait des entrailles, desquelles il confectionnait de nouveaux ornements pour les façades d’or. Avant de s’en retourner vers nous, dément mais loyal à la Révolte. A sa façon, bien avant que l’Âge de Colère nous façonne toutes et tous en monstres.
Il me prend entre ses bras.
Malgré l’odeur je me retiens de régurgiter la gnôle dans mon estomac. Muet, parce qu’ému, il se contente de me regarder, de caresser mon visage de ses mains purulentes. Je lis en lui comme la première fois que je le rencontrais, alors que nous nous révélions aux mortels ; ce que je découvre aujourd’hui me glace l’échine. Folie, haine, jalousie et colère. Il n’y en a plus en lui qu’un bouillon malsain, d’assez putride pour nous plaire, mais de pas suffisamment horrible pour nous rebuter. D’un geste maladroit il nous invite à entrer en cette bâtisse, délabrée mais éclairée. Les fenêtres en sont calfeutrées par des planches, la peinture s’écaille et la rouille coule en ruisseaux nauséabonds. Bezariel, qui n’a plus pipé mot, m’ouvre la porte grinçante, qui donne sur un long couloir de béton froid. A droite comme à gauche des pièces ouvertes, la faible luminosité de cierges. Quelques mortels passent, pensifs et d’horizons variés. Ici un dealer hippie, là un homme politique. Ou bien un ambulancier, qui pleure sur les genoux d’un jeune homme blond, à la chevelure longue et bouclée. Aux traits délicats, qui supportent de fines lunettes. Un gringalet qui, si il s’asseyait à droite du soleil, l’éclipserait. Celui affalé sur ses maigres jambes se confesse en une langue que je ne comprends pas, chantante et fluide.
– Azariphale, parviens-je à murmurer.
Il redresse lentement les yeux, me contemple, intrigué. J’emplis mes yeux de cette profondeur qui est la leur, ce noir plus pur que la nuit. Déjà des larmes dévalent ses douces joues. Abandonnant son protégé à ses lamentations il se redresse, mon Profanateur, mon saccageur de songes. A son tour il me sert contre lui, l’âme en moi se rebiffe, crache et griffe – en vain. Il aurait inspiré les plus beaux monuments, si il n’avait pas été jeté au cœur des Abysses. Certains disent même qu’il était en son pouvoir d’inspirer le Créateur lui-même, aussi ineffable et énigmatique soit-Il. Pourquoi alors placer sa confiance et sa loyauté à l’Etoile du Matin ? Jamais il n’a su m’expliquer les raisons de sa révolte.
– Te voilà enfin, renifle-t-il sans me lâcher. Le monde peut bien s’embraser, les tours s’effondrer, tu es maintenant des nôtres.
Je l’enlace, me prend à le désirer. Cette émotion est pour moi neuve, abrupte et violente. D’où vient-elle ? Est-ce celle qui s’emparait des nôtres, qui motivait secrètement notre Rébellion ? Avons-nous désiré l’humanité, au point d’en faire cet amas sordide qui est au dehors ?
– Ici, réponds-je, avec vous.
Il replace une mèche de cheveux qui pend sur mon visage meurtri, devine mes pensées. De tous temps, aussi bien en Enfer que durant l’Âge de Colère, il a su déceler en moi mes sentiments les plus profonds. Me rassurer, faire naître en moi des espoirs. Inspirer ma force, la nourrir. Je ne suis pas surpris, lorsqu’il sourit.
– Le désir n’explique pas tout, mais il nous aide à comprendre ce qui a été fait, et surtout pourquoi.
Sa voix est mélodieuse, empreinte d’une mélodie qui lui est propre. Dit-on que Dieu Lui-même invoquait parfois Azariphale, juste pour l’entendre parler.
– Mais va, tu as d’autres personnes à revoir, dit-il.
Il me repousse avec gentillesse, éloignant sa dépouille mortelle de la mienne. Honteux, parce que son propre désir forme un début de bosse sous son impeccable jean. Sans un regard il s’en retourne vers son ambulancier, qui regrette tout un tas de choses. Impossible de ne pas le constater : l’humain ne peut plus supporter ses propres pleurs de miséreux. Je poursuis ma marche, Bezariel sur mes talons. D’autres mortels, des Déchus dans chaque pièce. Une majorité que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam – l’anthropomorphisme m’arrache une grimace de dégoût – et les autres, avec qui je partageais quelques siècles en Enfer. Hasmel, par exemple. Elle qui a toujours été si douce, si délicate. Aujourd’hui elle resplendit toujours autant, aussi noble qu’avant. Entre ses mains elle triture un zippo qui semble au gaz inépuisable. Anodine mais vibrante d’une vie insatiable, que des empires ne sauraient calmer. Elle s’arrête, manquant de me bousculer. Un sourire s’épanouit sur sa face fatiguée. Elle est grande, en ces jours de rédemption. Maigre, également. Quoique belle, elle semble périmée, sur la dernière ligne droite.
– Maciel, nous ne t’attendions plus, soupire-t-elle en s’accroupissant.
Nous nous retrouvons ainsi les yeux dans les yeux, en toute simplicité. En toute honnêteté. Hasmel sourcille, frappée de plein fouet. J’ai laissé l’âme prisonnière pleurer et rager tout son saoul. A Hasmel seule je laisserai l’examiner, cet esprit défectueux. Elle apportait le souffle de la Vie sur Terre, elle comprenait leurs maux et pleurait de ne pouvoir y mettre un terme.
– Sois prudent, me glisse-t-elle à l’oreille. Ton hôte déteindra sur toi, si ce n’est déjà fait. Il faut savoir où cesser de l’écouter, et quand ne faire que l’entendre. Mais par-dessus tout, ne compatis jamais.
Ces syllabes lui arrachent un peu de son espoir, impossible de ne pas le remarquer. Sans plus s’émouvoir de mon retour elle passe son chemin, sans pouvoir s’empêcher de fermer et d’ouvrir son zippo. Elle est mon Fléau tant aimé, qui disparaît derrière une porte. Bezariel m’invite à avancer davantage. Mais quelque chose en moi proteste : que sommes-nous devenus ? D’êtres tout-puissants, nimbés de la gloire du Très-Haut, nous voilà presque aussi faibles que nos protégés, ceux pour qui nous nous sommes damnés ! Tout aussi tourmentés, par Sa volonté, plus friables encore, par notre faute. Je gagne les étages, découvre Malhak et Sabriel qui contemplent le firmament. Pareils aux deux Déchus épris de passion qui me laissaient en Enfer. Depuis un balcon qui menace de s’effondrer, leurs corps séparés par deux bons mètres, leurs pensées emmêlées en un seul être. Dont la magnificence occulte la beauté de la voûte céleste. Elle a pris possession d’un corps de jeune femme, lui s’est contenté d’un androgyne sous crack. A eux seuls ils semblent, en silence, secouer le reste de l’univers. Par mégarde ils ont déployés leurs ailes de cygne, tandis que leurs yeux se perdent dans les futurs possibles. Je les envie : ils se sont soutenus alors qu’il fallait insuffler Sa puissance dans les engrenages de l’univers. Et durant les pires Âges, puis au plus profond des Abysses, sans jamais se séparer. Lucifer l’aurait ordonné qu’ils lui auraient désobéis. Je les laisse à leurs prédictions. Peut-être même ont-ils déjà fêté mon retour ? Les bouteilles vides qui jonchent leur pièce tendent à le prouver. Nous gagnons le toit, qui domine les environs ; nous pouvons observer sans être vus. Les passants qui vont, comme éteints. Des prédateurs qui n’attendent qu’eux. Pareil à une peste bubonique, les rapports de force dominent le genre humain. Magdiel poursuit sa harangue, à l’encontre du vide. Uniquement pour lui-même, pour à jamais se souvenir les éons de tortures.
– Le monde n’est plus neuf, dis-je.
Des vents effrayés emportent mes mots.
– Il n’y a plus rien à déflorer, ici bas, avoue Bezariel.
Il s’assoit au bord du toit, allume deux cigarettes, m’en tend une. De ses poches intérieures il extrait une flasque de mauvaise liqueur, en avale une rasade. Ses yeux pétillent, s’embrasent presque. Les pupilles y ont encore l’éclat d’avant, qui menaçaient d’incendier les Armées des Fidèles au Trône. Lui se souvient nos petites victoires, les raisons de notre soulèvement. Il était au premier rang, sa lame de feu brandit, alors qu’il était l’un de Ses favoris. Bezariel commandait aux légions d’anges, avant que tout ne dégénère. Jamais je n’ai su pourquoi il s’était révolté. La rumeur veut qu’il aimait l’Etoile du Matin avec plus d’ardeur que le Créateur.
Les bruits de couloir ?
Qu’a-t-on d’autre au centre du Néant, hormis la violence et un éternel désarroi ? Je rejoins mon compagnon d’arme, qui me tend sa veste. Je m’en drape, tremblotant. A celle ou celui qui m’aurait un jour prédit que je craindrai le froid, j’aurais certainement arraché les yeux. Bezariel me désigne le bâtiment que nous surplombons.
– Un entrepôt pour le moins suspect. Des affaires illicites s’y déroulent. Mafias italiennes et gangs locaux y arrangent leurs affaires. Parfois à grandes rafales de fusils automatiques. Là…
Il pointe du doigt un ensemble de pavillons identiques ; autant par leur décrépitude que par leurs similitudes.
– … un embryon pavillonnaire, que les investisseurs découragés ont vite fait d’abandonner. Ici une maison pour vieux, adjacente à un stand de tir, ainsi que qu’un local qui devrait rouvrir en qualité de gymnase…
– Pardon ?
– Oui, quelqu’un a racheté cette structure branlante, et compte…
– Avant !
– Le stand de tir ?
– Non !
– L’hospice pour vieillards en fin de vie ? se renfrogne-t-il.
Mon sourire s’élargit, il fait mine de ne pas comprendre.
L’adorable idiot.
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MessageSujet: Re: Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans)   Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans) - Page 2 EmptyDim 12 Fév - 17:49

Fils de Lugh a écrit:
Les vampires n'ont t'ils pas tendance à blanchir avec l'âge?
petite histoire de point de vue a mon avis mais ici ce sont des démons pas des vampires, donc la question ne devrait pas trop se poser Wink
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MessageSujet: Re: Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans)   Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans) - Page 2 EmptyDim 12 Fév - 19:51

oh une rehabilitation pour un stand de tir... cheers
merci du clin d'oeil;)
c'est tres bien, j'attend le questionnaire, mais je vais bosser un ou deux truc en plus pour le background:)
i'll be back Wink
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MessageSujet: Re: Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans)   Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans) - Page 2 EmptyDim 12 Fév - 22:24

Point de vue sur la religion (de mon perso) :
C'est un peu compliqué. On peut dire que je suis catholique. Mes parents l'étaient et m'nt élevé dans la religion de Dieur. Néanmoins j'ai vu bien des démons dans ma vie qui me font douté parfois de Son existence ou alors de sa présence. Après tout, les croyances étaient tres fortes il y a longtemps, mais il nous a peut être abandonné à notre simple monde.
Les démons sont partout, mais ne vous y trompez pas, on ne les trouves pas au cinéma, ou pas dans les versions Horror. Ils sont un peu partout, disséminés sur la planete. Non ce n'est pas une theorie des grandds complot, c'est des gens un peu comme vous et moi, sauf qu'arrive un moment dans leur vie ou ca disjoncte et ils tuent pillent violent.... J'ai passé pas mal de emps a bosser avec un profiler quand j'etait a la crim' et je peux vous dire qu'on a vu quelques cas vraiment peu ragoutant comme un homme voulant faire justice qui envoi des bouts de corps aux personnes en lien. Imaginez, un flic ment pour une raison diverse a un proces, l'homme sur le banc des accusé en prend pour 20ans.... et une peronne se prenant pour un justicier va attrapper le flic, lui couper la langue et l'envoyer a la veuve du gars mort en prison entre temps. C'est pas démonique ca? C'est une des choses qu me font dire de temps en temps que Dieu a du nous abandonner. Pourquoi prier un Dieu qui ne nous aide pas. Disons qu'au début c'est « l mise a l'epreuve » mais quand vous etes flic et que ca devient recurrent c'est pas une mise a l'epreuve, ca devient l'enfer sur terre.
Neanmoins pour une raison que j'ignore je crois encore en Dieu. Je suis de ces gens pas tres honnetes avec eux meme et la religion pour tout vous dire. Il m'est arrivé ces dernieres annees de me retrouver dans une eglise a prier. Mais vous savez quoi, j'etais completement perdu et deboussolé. Quand vous etes flic, vous etes un peu seul, vous n'avez plus de moyen d'accroche, alors quelques fos il ne reste plus que Dieu. A part ca une nuit j'ai bien fait un reve avec des anges et des démons complotant dans les ombres, mais en rationnalisant un peu , deux semaines avant j'avais vu ce film là, Dogma. Je suppose que mon subconscient a du piocher par là. Donc voilà en gros mop point de vu sur la religion.

sinon ma derniere acquisition puisque maintenant j'ai un peu de sous et je peux me faire plaisir, c'est ca
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et en plus c'est plus pratique pour se balader dans le downtown.
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MessageSujet: Re: Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans)   Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans) - Page 2 EmptyLun 13 Fév - 10:53

Lacenaire a écrit:
(Pour ce qui est des textes, c'est surpenant dans la mesure où ils ont été rédigés "sur le pouce", en 10 minutes chacun... Embarassed )

Le talent à l'état pur :D
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MessageSujet: Re: Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans)   Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans) - Page 2 EmptyLun 13 Fév - 11:14

ouais , il fait son faux modeste pour qu'on le félicite encore...pfffff, n'importe quoi, je suis sur qu'il ment et qu'il a fait ses textes en 11 ou 12 minutes...mais quel mentaur ce lac lol! lol! lol!
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MessageSujet: Re: Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans)   Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans) - Page 2 EmptyLun 13 Fév - 13:13

Pour le dernier j'ai pris mon temps. Etrangement c'est le moins à mon goût... Suspect La suite soon... Twisted Evil
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MessageSujet: Re: Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans)   Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans) - Page 2 EmptyLun 13 Fév - 13:58

Au risque d'être terre a terre, on joue à NY ou LA ?

Et j'aime vraiment bien tes textes, lace, et ton historique, Fab.
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MessageSujet: Re: Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans)   Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans) - Page 2 EmptyLun 13 Fév - 14:11

moi j'avais compris New York City... mais bon Rolling Eyes :P
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MessageSujet: Re: Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans)   Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans) - Page 2 EmptyLun 13 Fév - 14:24

Baaaah vi, la Grosse Pomme. Twisted Evil Vi vi, celle de la Connaissance, tout ça, Adam et Eve Twisted Evil

Merci merci... Embarassed
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MessageSujet: Re: Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans)   Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans) - Page 2 EmptyLun 13 Fév - 15:40

C’est un couloir de béton froid. Des cellules s’alignent, à intervalles réguliers. A l’occasion un gardien passe, frappant les barreaux de sa matraque. La nuit est calme, trop. Des étoiles tombent, lentement, meurtrissant le firmament. Au dehors la ville illumine le ciel d’encre. Un maton entre, sourire en coin. L’œil torve, que l’alcool souille. Il sifflote, titube, exulte. De leurs couchettes les condamnés à mort le dévisagent – si ce n’est avec envie, avec haine. Goguenard, il leur rend leurs regards. Ses dents sont jaunes, qu’un noir occulte par endroits.
Un chuchotement interrompe sa petite séance de torture.
– Innocent, je suis innocent.
– Nous le sommes tous, mon enfant, répond un second chuintement. Mais Il en a décidé autrement.
Le gardien presse le pas, jusque devant une cellule plongée dans les ténèbres. Il déglutît, son ivresse s’évapore.
– Pourrais-je être libre, un jour ?
Un sourire dans les ombres, deux paupières s’ouvrent, révélant des yeux braises.
– Il te suffit d’en faire la demande, mon jeune ami.
– Comment ?
Le maton trouve la force de crier : nul hurlement ne passe le barrage de ses lèvres asséchées. Un bruissement d’aile, pareil à celui d’un envol de corbeaux, lui heurte les tympans. Il tombe à genoux, écrasé par la vérité. Celle qu’il entrevoit, celle que jamais il n’avait souhaité.
– Des mots, reprend l’inconnu aux pupilles de feu. Juste des mots. A ce seul détail près qu’ils doivent venir de ton âme. Ta seule âme…
– Je suis innocent, couine le prisonnier. Pourquoi aurais-je abattu mes parents, mes frères et sœurs ? JE VEUX SORTIR !
– Voilà qui est bien.
Les ombres s’étiolent, retournant à un homme qui n’en est plus un ; ses ailes de malheur rabattues sur son dos, assis dans le vide. Quelques tatouages sur son jeune visage ont une vie propre, se meuvent autour de ses orbites de magma. Il s’allume une cigarette. A ses pieds le plus jeune condamné pleure de chaudes larmes. Tremblant, le maton l’imite.
Une étoile explose, en silence.
Le couloir s’illumine tout à fait, d’une lumière pale, brève. Son corps de supplicié en devenir hurle, sa mâchoire se déforme, ses yeux crachent du sang. Des nuées d’insecte fuient de sous sa couche, terrifiés. Un gardien sent son cœur qui le lâche, et s’effondre. Le condamné s’écroule, prit de spasmes. Son confesseur lisse son costume beige, attend quelques instants avant de se pencher à l’oreille de l’hôte.
– Golgohasht, m’entends-tu ?
Grognements.
– Bienvenu, mon ange de malheur, dévoreur de chair. Le monde n’attend plus que toi…
Sourire.
– M’accompagneras-tu ? Nous avons retrouvé les trois archanges, la damnation du Très-Haut est à notre portée. M’aideras-tu à abattre le Trône ?
Rugissement.

۞




Massacre au pénitencier.

Au petit matin des condamnés à mort et un gardien ont été retrouvés morts, alors qu’aucune intrusion n’a été signalée dans l’enceinte de la prison. Bien qu’avares de déclaration, les enquêteurs ont laissé entendre que les tortures infligées aux victimes dépassaient l’entendement. Seul un détenu aurait survécu, bien que le doute soit permis : nul ne sait, à l’heure qu’il est, où il se trouve. Cet individu, déclaré « dangereux », est le responsable du carnage de Southport.
Toute personne en possession d’information est prié de…
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MessageSujet: Re: Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans)   Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans) - Page 2 EmptyLun 13 Fév - 16:44

j'imagine tres bien la scene, genial...apres sur la fin on ne sait pas si il y a de la neige sur l'ecran, ou si il se passe autre chose de plus gore....j'adore Twisted Evil
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MessageSujet: Re: Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans)   Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans) - Page 2 EmptyLun 13 Fév - 16:46

Embarassed Embarassed (je prendrais plus souvent une lampée de Whiskey au boulot, moâ... Embarassed )
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MessageSujet: Re: Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans)   Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans) - Page 2 EmptyMar 14 Fév - 1:34

Lacenaire a écrit:
Embarassed Embarassed (je prendrais plus souvent une lampée de Whiskey au boulot, moâ... Embarassed )

si tu peux éviter les débordements de ce genre... Sad :evil: No

Pandore Ligue Anti Alcool
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MessageSujet: Re: Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans)   Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans) - Page 2 EmptyMar 14 Fév - 10:23

aller, tous au pti lait Wink
mais gris parceque que c'est dark dans le coin Wink
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MessageSujet: Re: Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans)   Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans) - Page 2 EmptyMar 14 Fév - 10:56

pandore a écrit:
Lacenaire a écrit:
Embarassed Embarassed (je prendrais plus souvent une lampée de Whiskey au boulot, moâ... Embarassed )

si tu peux éviter les débordements de ce genre... Sad :evil: No

Pandore Ligue Anti Alcool

Sooorrrrry! pale
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MessageSujet: Re: Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans)   Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans) - Page 2 EmptyMer 15 Fév - 9:54

Hop, pour me faire pardonner...

***


Voilà sept jours que j’arpente cet endroit sordide. Le tintement des appareillages est oppressant, les semelles de mes baskets grincent sur le linot souillé, des quintes de toux se répondent. Souvent jusqu’à n’être plus que des gargouillis, qui se répercutent sur les murs blancs, tout le long des couloirs aseptisés. Depuis tout ce temps j’ai abandonné mes frusques puantes pour un ensemble de cuir noir, que des colifichets par dizaines encombrent. Religieux, tapes à l’œil ou simplement argentés, ces ornements tombent jusqu’à mon abdomen ravagé ; dans la rue, alors que j’arpentai la Grosse Pomme, un passant m’a proposé cent dollars pour une fellation. J’ai rajouté sa propre langue à mon tableau de chasse. L’âme en moi s’amuse de ces pédophiles en vadrouille, qui me confondent avec une pute ou une potentielle victime. Je réponds volontiers à ses impulsions morbides, ses petites vengeances mesquines. Que vaut le martyr d’un mortel, c’est là la question. Que signifie sa vendetta aveugle, en retour ? Je m’en moque éperdument. Ce qui importe est d’un tout autre ordre.
Je chasse les Fidèles.
En vain : nul n’est venu s’emparer des esprits que je libérai de leurs prisons de chair. Pas la moindre plume à l’horizon, aucun battement d’aile. Aucun châtiment divin pour réprimander mes prédations. Je désespère de régler mes comptes avec le Créateur et sa horde. Nous voilà seuls dans cet enfer de bitume, d’asphalte et de verre, parmi les descendants de l’engeance mortelle. Chaque jour l’humanité recrache son lot de souffrances et de misère, marée saumâtre qui recouvre le bonheur et les joies. Le nourrisson n’est que mort en sursis, à mes yeux. La décadence des mortels envahit mes narines, leurs soubresauts assaillent mes tympans. En cet hospice plus particulièrement. Je ne le visite que de nuit ; les gardiens et le personnel me sont acquis. Je leur apparais comme le ferait une fée de leurs contes : douce et prévenante, assez bonne pour dédier de son temps aux mourants. Toutes et tous s’essaient à gagner mon amitié. Parmi eux un certain Joshua finit de pourrir dans les cuisines abandonnées, lui qui abusait des vieilles personnes. Son regard suintait un vice presque palpable. Un soir où il rejoignait son home je me suis contenté de l’effleurer. Son âme s’en est allée rejoindre les menottes avec lesquelles il attachait ses victimes. Je les porte à ma ceinture, et veille à ce qu’il souffre sans discontinuer.
Bref.
C’est en ce lieu terrible que je récolte un peu de Foi. Quand j’en trouve le temps j’y viens, écoute ce qu’on à dire les vieillards. Supportant l’odeur et leur misère, les souvenirs ressassés et les pleurs, d’abord je les rassure. Paroles creuses et dénuées de sens : comment rendre supportable l’inéluctabilité de leur sort ? Ils ont tout faits, tout eus. De la joie, de l’amour, de la haine et des doutes. De rares certitudes, beaucoup trop d’illusions. Et tout cela est appelé à disparaître, leur nom et leur souvenir avec. Que de vanité dans la vie humaine, alors qu’elle n’est vouée qu’à s’évanouir, s’effacer sans autre forme de procès. Tous, ou presque, courent après le succès – vie de famille, gloire, accomplissement. Pourquoi ? Si j’avais été l’un des leurs je me serais contenté d’être un monstre, rapinant ses plaisirs et avide d’immédiat. Je marche en regardant mes chausses de marque, plongé dans mes pensées. Incapable de comprendre pourquoi Il a arraché son immortalité au genre humain. Nous infligeant une des pires punitions qui soient. Je viens de quitter Edward, que ses reins défaillants pétrissent de douleurs. Une parole, une caresse, et la souffrance s’évapore, sans soigner le mal. J’ai découvert la mine d’or : ces gens croient en moi. Leur Foi m’insuffle une force incommensurable. C’est notre Pacte, notre accord : contre un peu de réconfort, aux portes de la mort, ils me prient et me soutiennent. La plupart sont dupes. Aux récalcitrants je promets de veilleur sur leurs âmes, leur prouve qu’elle existe, qu’elle peut survivre au trépas. Avec leurs souvenirs et leurs personnalités. Je leur dis que l’inéluctable peut-être repoussé, même après la déchéance cérébrale. Ce que j’omets de préciser sont la rage et la folie qui s’empareront d’eux petit à petit, sans coup férir, mais tout aussi inévitables que le décès. Je les quitte lorsqu’ils parviennent à s’endormir, sereins. Au petit matin ils m’enverront leurs pensées muettes, leurs prières pour celles et ceux à qui j’ai révélé ma véritable nature. Ceux-là sont seuls, abandonnés de tous. Les autres reçoivent encore des visites, il serait trop risqué de passer aux aveux.
En parlant de ça, j’ai réalisé sur le tard que ces vieux se confessent.
Purement et simplement. Hormis une, qui s’obstine à me questionner plutôt qu’à me parler. Du haut de ses vingt-six ans, la jeune femme m’oppose une farouche volonté. Dont la possession pourrait bien m’arracher des cris d’extase. En elle la Foi est d’une rare pureté ; l’étincelle Divine brûle sans relâche. Hélas un mélanome pas très malin a décidé de faire son nid en elle, alors qu’une tumeur de la taille d’un œuf a fait son nid dans un des lobes du cerveau. Elle n’en a pas pour autant perdue sa lucidité : elle sait qu’elle va mourir. Et peut-être parce qu’elle ne se raccroche point à ses rares souvenirs, elle lutte pour sauvegarder son identité. Comme pour y planter fermement les griffes de sa raison. Ne rien perdre de ce qu’elle fût, pour sauvegarder son être de la faiblesse et de l’étiolement spirituel. J’admire la puissance de ses convictions, tout simplement. J’entre dans sa chambre. Au travers des persiennes la Lune pose quelques rayons sur sa frêle silhouette. Pauline, ma mortelle au seuil du grand saut, de la dernière pirouette. Elle ressemble à Eve, avec ses cheveux auburn et sa bouille de gamine effrontée. Son prénom français est d’un exotisme que je savoure sans y prêter attention, ses yeux noisettes sont d’une profondeur étonnante. Assise sur son lit, elle m’attend. Une fois de plus le corps médical a préféré la débrancher, espérant sans soute pour elle qu’au matin elle ne s’éveille pas.
– Bonsoir.
– Bonsoir, réponds-je en m’asseyant au pied de sa couche.
Plus étranges et barbares les uns que les autres, les appareils sont éteints et froids, autour d’elle.
– Où en étions-nous ? sourit-elle.
Je l’imite, pour Pauline seule j’ose sourire.
– Je ne sais plus, avoues-je.
– Moi non plus.
Nous rions silencieusement, complice. De cette jeune mortelle je ne me sustente pas.
– Peux-tu me dire si c’est ma dernière nuit ?
Je soupire, secoue la tête.
– Je n’en ai pas le courage, réponds-je.
– Tu as pourtant avoué au gâteux de la 317 qu’il vivait ses derniers instants, susurre-t-elle. Tes motivations m’échappent, parfois.
Si mon hôte rougit, j’enrage. Quel sentiment plus honteux s’emparait un jour de moi ? Aucun, il me semble. La Révolte ne m’avait arraché que des cris de rage. Impassible, le Trône s’était acharné à réduire en poussière ce pourquoi nous luttions. Nos essences, notre Foi, notre présence d’esprit. Nous métamorphosant en monstres. Et pourtant jamais je n’avais rougi de mes pensées, encore moins de mes actes les plus ignobles. Pas même lorsque je dévorai la matière de Fidèles tombés au combat. Cette nuit je tremble et hésite, moi qui commandai à des légions de rebelles.
– Je t’aime, dis-je du bout des lèvres.
Pauline ne sursaute pas, ni n’élargit son sourire. Ni ne rougit, ni ne feint la pudeur. Elle se contente d’empaler son regard au mien, que nul autre mortel n’a supporté plus d’un instant.
– Ce dont je n’ai jamais douté, répond-elle.
– Pas comme un ange gardien, mais…
– Je sais, m’interrompe-t-elle. Même si ton désir est au-delà du charnel, il apprécierait se fondre dans le stupre et la débauche. Pour y prouver son ardeur et sa profondeur. M’avouer quand et comment je quitterai ce monde de merde serait te plonger un couteau dans le cœur.
Elle hausse les sourcils, tout à fait tranquille. Je remarque néanmoins quelques larmes qui perlent aux coins de ses adorables yeux. Des pleurs qui semblent bien loin du regret. Plus proches de la culpabilité, selon moi.
– Désolée, murmure Pauline, qui a tout deviné. Mais il est venu alors que tu étais si loin de moi…
Alors qu’une main pousse la porte, je comprends tout. Ces gens dont je croyais tenir ma puissance, dont je pensai tirer ma subsistance, ne sont qu’une goutte. Cette Foi dont je profitai venait d’elle. Le reste paraît un ruisseau en comparaison de la confiance qu’elle me porte. Je suis sa dernière bouée, et elle confesse sa trahison. L’homme qui se joint à nous est jeune, ses tatouages faciaux se meuvent, son costume beige se déforme – une paire d’aile le perce. Pauline fond en larmes, crachant entre ses spasmes quelques révélations inintelligibles. Le Déchu me fixe, les sourcils haussés.
– Maciel, quelle surprise ! s’exclame-t-il.
Les fenêtres se fendent, les persiennes se disloquent. Du bout des doigts il noue les trames de la réalité, les saisit comme on le ferait d’une pelote de laine. Je garde le silence, me redresse, alerte.
– Des nôtres je pensai que tu serais le dernier à nous rejoindre, crache-t-il. Seulement voilà : ta venue, ainsi que celle de tes sympathisants, est néfaste. Nous feras-tu l’honneur d’un départ anticipé ?
De ses phalanges un feu impie se déverse, je hurle de rage. Les flammes lèchent mon cuir, portent à ébullition les appareils médicaux. L’anonyme a laissé ses Tourments guider son geste : ce qui était pur brasier de la Création n’est plus que viles scories. Aucune ne m’arrache de chair : une ombre s’est jetée entre nous. Sa peau d’écailles la protège, bien que ses ailes flambent. Bezariel, dans toute sa splendeur, sa chevelure de bronze retrouvée, fait barrage de son corps. Finalement l’incendie s’évanouit dans l’air brûlant. L’ancien héraut de Dieu fait face à l’anonyme, celui qui gronde et recule prudemment. Bezariel m’a suivi, j’en ai maintenant la certitude. Mais l’heure n’est pas aux interrogations : je jette un œil à Pauline. Ma Poupine qui finit de se consumer, ses chairs formant un bel ensemble avec le plastique et les métaux de son soutien médical. A leur tour mes Tourments prennent les commandes ; les nerfs qui parcourent mon hôte s’étiolent, une énergie nouvelle en parcoure les veines. Aucune agression ne pourrait en défaire la matière, je déploie mes ailes de toute leur envergure. Bezariel me fait face, effaré : la créature qui hante son champ de vision n’était pas celle qui hantait les Abysses. Elle est bien pire. Je comprends les mortels, finalement. Et leurs brèves motivations. L’amour m’en a ouvert les portes. L’intrus fait mine de prendre ses jambes à son cou. Je ne lui en laisse pas le temps. Nous nous rencontrons au centre d’une tornade de plumes arrachées. Plus vicieux les uns que les autres, nos coups se succèdent mais ne se ressemblent pas : peaux déchirées, yeux arrachés, Beza riel reste là, à compter les points. Finalement j’abats mes ergots sur ses épaules, mon torse déchiqueté, le couloir dégouline de sang. Une fois ma prise assurée il laboure mon estomac, l’entrejambe – une manie de mâle. Je plonge pourtant mes crocs à sa gorge, en mutile la majeure partie. Il s’évapore aussitôt, corps et âme, alors que le temps s’arrête. Je ne peux même pas hurler, ni jurer : il a disparu, entre deux plis de la réalité. Je retombe sur les genoux, qui craquent sous le choc.
Je n’ose pas jeter un œil à l’intérieur de la chambre.
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MessageSujet: Re: Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans)   Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans) - Page 2 EmptyMer 15 Fév - 10:42

j'essaie de lire ca dans la journee Wink
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MessageSujet: Re: Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans)   Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans) - Page 2 EmptyVen 17 Fév - 15:57

fablyrr a écrit:
j'essaie de lire ca dans la journee Wink

Et, donc? Twisted Evil

Héhéhé...
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MessageSujet: Re: Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans)   Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans) - Page 2 EmptyVen 17 Fév - 16:55

et donc j'ai zappé Embarassed
je lis ca ce soir
promis Wink
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MessageSujet: Re: Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans)   Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans) - Page 2 EmptyVen 17 Fév - 17:34

c'est lu....Smile
bon bah c'est biien pour l'ambiance glauque mais je dois dire qu'avec tous ces morceau je perd un peu le fil des fois;)

un topo suur la OFoi et les vertus dans le jeu pourrait etre bien non? sauf si tu veux garder ca secret pour le moment Wink
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MessageSujet: Re: Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans)   Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans) - Page 2 EmptyVen 17 Fév - 17:35

Tout secret.
Les Vertus sont les mêmes que dans le WoW d'origine, ceci dit.


Nota Bene: les personnages de ces "nouvelles" seront dans ma campagne... Wink
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MessageSujet: Re: Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans)   Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans) - Page 2 EmptyVen 17 Fév - 17:36

WoW????
World Of Warcraft...????? je crois que je vais pas trop jouer alors lol!
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MessageSujet: Re: Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans)   Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans) - Page 2 EmptyVen 17 Fév - 17:40

affraid Aaaaaargh. Pardon: WoD... lol!
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MessageSujet: Re: Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans)   Demon: The Fallen (Interdit aux moins de 16 ans) - Page 2 Empty

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