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 [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC]

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Bleuwenn
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MessageSujet: Re: [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC]   [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC] - Page 2 EmptyLun 27 Nov - 17:51

chouette on est lundi !! :D
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MessageSujet: Re: [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC]   [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC] - Page 2 EmptyLun 27 Nov - 17:54

Embarassed Embarassed Embarassed

Sorry, j'ai zappé. La suite est bouclée, mais, hélas, non sur ma clef USBeuh...

Quel châtiment sera le mien? pale
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Bleuwenn
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MessageSujet: Re: [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC]   [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC] - Page 2 EmptyLun 27 Nov - 18:35

je ne sais pas encore ....
mais je vais y réfléchir sérieusement Twisted Evil Twisted Evil
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MessageSujet: Re: [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC]   [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC] - Page 2 EmptyMar 28 Nov - 11:03

...patapé, patapé...

*

Samson tapote le foyer de sa pipe sur le rebord de son cendrier, plus sombre que jamais ; il me semble deviner une Tour Blanche qui pleure, sur cet échiquier. Au-dehors un soleil timide tarde à céder sa place à une Lune bienveillante. Nonchalant, fendant de rares nuages, un des navires de la Quatrième Troll s’éloigne.
« Je digressai certainement pour retarder ce triste moment, avoue le Boggan. »
Il rallume son foyer, qui ne paraît sans fond.

« L’implosion d’Arcadie n’alla pas sans conséquences. D’abord cette chape de Glamour qui recouvrit le globe. Auparavant, afin d’atteindre le plus proche des Royaumes du Rêve – que vous visitiez tantôt – l’assistance d’un sorcier ou d’un Chemin était nécessaire. Depuis 1969 il suffit de trouver une porte. Il en apparaît et il en disparaît tous les jours, sans raison. Certaines sont fixes, notamment les accès aux quatre castels des Saisons. Jamais ce Royaume du Songe, copie colorée du Domaine Automnale, n’a été si proche. Cela a rapproché les Terres les plus lointaines, par la même occasion, mais ce n’est pas l’objet de ce monologue. Fait plus intéressant encore, nous nous sommes découvert le pouvoir d’invoquer ce Songe, l’autre côté du miroir, par notre seule présence, volontairement ou – parfois – non. Il faut être prudent : toute violation de la Banalité attire son attention, ainsi que de celle de rares mortels. Sinon le Brouillard efface toutes traces de notre passage, aussi apocalyptique fut-il. J’ai encore en mémoire ce Dragon, celui de l’Hiver, en Manhattan. Il se dressait, fier et puissant, face à Messire Auron, général de la Quatrième Troll, lors du dernier combat du Seigneur Dyffel. Les mortels paniquaient : n’était-ce point là une créature mythique, ailes déployées, gueule entrouverte, face à un humanoïde en arme de près de trois toises, au sommet d’une barricade ? Pourtant, les jours suivants, nul quotidien ne s’empara de l’affaire ; c’est tout juste si on évoqua des mouvements de panique.
Autre conséquence, non des moindres : le retour des Sidhe.
Sur les Treize Grandes Maisons cinq revinrent. Certains sages, mal aimés, prétendent que huit ont franchis les Chemins menant à Arcadie. Où est la vérité, quelles sont les frontières du mensonge ? Ce dont nous sommes certains, pour le moins, est que les Eiluned, Gwydion, Liam, Dougal et Fiona retrouvèrent leur peuple. Selon les rumeurs – j’étais alors en pleine exploration du Château de l’Eté – cette troupe d’elfes jaillit de puits argentés, évanescents et craquelés. Eux-mêmes, en armes, saignaient, certains mourraient sans avoir eu le temps de poser un pied dans ce Monde Automnale. La Maison Scathach, plus précisément ses Sidhe, accueillit les transfuges, avant de les guider en cette terre étrange, abandonnée il y a six siècles de cela. Passons sur cette Lignée suspecte, dont nous ignorons jusqu’aux buts, et concentrons-nous davantage sur les répercussions de ce retour. Tout d’abord, à moins d’être un idiot, il faut bien comprendre que tous ces nobles ne disposaient plus des terres qui avaient été leurs : la Banalité rongeait encore, quoique dans une moindre mesure, la majeure partie du Monde Connu. Secundo les Communs vécurent très mal la venue de ces elfes, enfin remis de leurs émotions, réclamant leurs titres et les vœux d’allégeance d’un peuple qu’ils avaient abandonnés. Pour ne pas dire bafoués. Dernièrement, la faute à cette époque, les fées du Commun acceptèrent mal cette nouvelle autorité. Pourtant certains se rangèrent sous la bannière des Sidhe – notamment la population de Goblin’s Town, une surprise en soit. Des tensions naquirent, le terreau était fertile. La Noblesse Seelie réclama le contrôle de la majeure partie des Sanctuaires, son droit de naissance, l’héritage obligé. Partout, ou prou, le refus fut unanime. Des délégations de paix visitèrent les deux parties, le Duché des Tulipes, au nord des Pays-bas, trouva un dirigeant inattendu, un membre de la Maison Liam. En Concordia, qui n’avait jamais si mal portée son nom, rien n’avançait. Pire : déjà des combats, de plus en plus violents et de moins en moins sporadiques, éclataient. Les délégations ne savaient plus où donner du leur, leur labeur paraissait vain. Et il le fut : une nuit, de Beltaine, les plus éminents Communs, hormis les ‘laquais des grandes Maisons’, se réunirent. Cette entrevue avait pour but d’unifier les fraternités, donner le change à ces ‘parvenus aux oreilles pointues’. Une fois tous les convives présents les portes se refermèrent brutalement. Des ombres jaillirent des nobles masqués et leurs suites, toutes et tous pourvus en fer blanc – anathème de tout changelin.
Le Massacre pouvait commencer.
Cette Nuit des Lames d’Acier, selon les Sidhe impliqués, n’est du fait que de la Maison Eiluned. Mensonge, réponds-je, même si je ne m’exprimerais pas plus avant sur ce point. Ce carnage était plus qu’une raison suffisante pour le reste des Communs. Leurs plus vaillants représentants gisaient, à jamais dissolus dans la Banalité, poignardés par ‘d’honorables’ monarques. Jusqu’à la Lignée Fiona, pourtant accueillie avec joie par ses anciens sujets, nulle Maison ne fut épargnée. Le soulèvement gagna tout Concordia, ne laissant dans son sillage que la fumée des attentats et des dépouilles à ne plus savoir qu’en faire. Hargneux, sûrs de leur bon droit, les Sidhe répliquèrent avec fougue. Piégeant leur bas peuple, le dirigeant comme on le fait d’un renard lors d’une chasse à cour, ils les forcèrent à se battre à l’ancienne. Des rangs compacts se fracassèrent, à l’ombre du Château du Printemps ; lances et écus furent brisés, du sang versé. Seigneur Dyffel, elfe de grande réputation, d’une clémence à toute épreuve, menait nos troupes. Il savait où, comment et surtout pourquoi disposer de trolls et de satyres ; son coup d’épée rivalisait avec celui des plus grands héros ; sa magie pouvait se faire mouvoir des montagnes. D’ouest en est, front après front, il conquit Concordia. Désorganisés, acculés, ses adversaires faisaient face à un rouleau compresseur. Comme il est surprenant, d’ailleurs, de constater que les Communs s’opposaient aux forces Sidhe ; leurs troupes comprenaient, entre autres merveilles, le Dragon de l’Hiver, gardien de la Cour et du castel éponymes. Une bête sans pareille, éveillée pour abattre toute opposition. De la Résistance naquit la Quatrième Infanterie Commune de Troll, une unité d’élite invaincue, aux faits d’arme légendaires. Appuyés par les Nockers de la Cinquième Avenue, non loin de Goblin’s Town, les Trolls entrèrent dans la bagarre. Lord Dyffel profitait de l’aisance de sa campagne, Etats soumis les uns aux autres, lorsque la nouvelle lui parvint. Il accéléra immédiatement les manœuvres, broyant sur la route de ses troupes la révolte. Mais, je tiens à le préciser, toujours il considéra les prisonniers avec diligence et courtoisie. Ainsi il assiégea la Nouvelle York, jusqu’à en trop user les trébuchets et autres catapultes. Ne parlons même pas des balistes, à ce point soumises à des cadences infernales qu’elles se brisèrent. Lorsque les navires aériens firent leur première apparition Seigneur Dyffel sonna lui-même la dispersion. Aguerris aux conflits urbains, ses guerriers s’engouffrèrent en New York, comptant sur le soutien de la Cour d’Eté. Parmi les gens du Château il y en eu pour soutenir les deux camps. Sa Majesté, le Roi Lugh, de la Maison Gwydion, croyait encore en la diplomatie : il refusait cette Guerre Civile avec obstination. Les combats se poursuivirent jusque tard dans la nuit, mais eurent un point culminant : The last Stand de la Quatrième D’infanterie Troll. Pardonnez l’expression, elle m’est chère. Même si mal tournée. Dans les moindres ruelles, à la vue de tous les mortels, les forces de la noblesse rencontrèrent ces fées, expertes dans l’art du combat. Les escarmouches furent brèves, brutales et souvent à sens unique. L’avantage, pour un spectateur tel que moi, allait aux troupes de nobles. Graciles, expérimentés, ces changelins donnaient de tout leur être à la cause qu’ils défendaient ; à cela se mêlait les arcanes de la Maison Eiluned, la fureur des Gwydion et la robustesse des armes façonnées par les Dougal. Malgré tout Seigneur Dyffel sonna sa propre retraite ; aux abords du Domaine de l’Eté, acculé par des Trolls furieux, il se retrancha au cœur d’une station du métropolitain. D’après nos sources il tenta de couvrir la fuite des Communs ralliés à sa cause, seul contre tous. Un poignard, de fer blanc, lui perça le flanc.
Mettant un terme à la Guerre Civile. »
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MessageSujet: Re: [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC]   [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC] - Page 2 EmptyMar 28 Nov - 11:05

Hop, ni vu ni connu...

*

Une tristesse sans borne, qui me surprend tout autant que le Régent, m’envahit. Je les vois très bien, ces fées se jetant les unes contre les autres, arme au poing. Quand bien même je ne voudrais l’entendre, le fracas de la mêlée blesse mes tympans. Des Enfançons Pookas pourfendus, d’autres qui depuis les étages lancent des boules de pétanque – serties de fer blanc. Au loin, au-delà des hauts toits de béton, ces navires crachant leurs boulets, la silhouette d’un Dragon, noir plus sombre que la Nuit, qui les menace. Du sang, trop, qui coule en rigoles dans les caniveaux.
Samson reprend.

« Votre deuil, Messire Albrecht, devra être de courte durée : cent fois hélas, mais l’avenir n’attend pas qu’on vienne le cueillir, il viendra bientôt à vous. Mais arrêtons-nous quelques instants, si vous le voulez bien, à fin de préciser quelques points. A commencer par l’ampleur de la tragédie. Personne n’est innocent, qu’on se le dise. Dans le Maryland vingt-trois Enfançons de hautes Lignées furent capturés, mis au fer, soumis aux plus atroces tortures puis exécutés. Des Boggans Unseelies, que la Peste soit de leurs maisons, officièrent dans les geôles, ce soir-là. Le Duc Tymon, à Boston, décidé à stabiliser son Domaine, fit égorger une dizaine de Communs, après une rafle. Pourtant, et c’était là son objectif, le Pari du Fou, un puissant Sanctuaire, resta entre les mains d’une Boggan. Nous donnâmes tous dans l’horreur.
Qui déclare le contraire persiste dans le mensonge.
Second point et non des moindres, la Guerre Civile en elle-même. N’allez pas croire, parce que Seigneur Dyffel était tombé, que les Communs la gagnaient. Nul n’a vaincu. Oui, on peut le dire : nous sommes tous perdants. Si les insurgés avaient persisté leur déclin aurait été inévitable : en enfant chéri de la Cour d’Eté, la plus neutre possible, Dyffel avait noué de doux liens avec une parente du Roi Lugh. Son meurtre ne pouvait que soulever l’ire du Monarque d’entre les Monarques. Si son poing d’acier s’était abattu sur les Communs, croyez-moi sur parole, un feu éclatant aurait déferlé sur les insurgés, ne laissant sur son passage que cendres. Ainsi est Sa Majesté Lugh : sereine mais jamais pondérée. Son seul pouvoir aurait fait la différence, alors que les Communs donnaient déjà dans le désespoir et les assauts suicidaires. Dire que derrière mon Roi se pressaient moult suivants, fidèles jusqu’à la mort, pareils à d’autant de pavois, prêts à donner leurs vies. La curée ne pouvait être que totale. Il n’en fut rien.
Attristé mais ferme, le Souverain convoqua ses pairs.
La réunion, tenue secrète, réunit les cinq têtes couronnées de Concordia. Printemps, Eté, Automne et Hiver se retrouvèrent, après de longs mois de guerre, en présence des leaders de l’insurrection. Furent également conviés ces nobles du Commun ; j’en étais, en qualité de Sénéchal. Seigneur Lugh, sombre, dressa un bilan catastrophique de ce conflit. Pertes énormes, confiance déchiquetée, Sanctuaires violés, souffrance pour toutes et tous – il fallait que cela cesse. Et sur-le-champ. Il ne souffrirait pas que son peuple, petit et grand, subisse plus avant les outrages de la guerre. Son ton ne laissa à personne le choix : en une seule nuit un pacte, scellé dans l’acier, fut rédigé, le Parlement des Rêves fondé. D’un commun accord les Changelings présents posèrent les bases d’une institution qui se devait de réunir les fées. Pour chaque Sanctuaire d’au moins quinze résidents un représentant devait être choisi – et non point élu. Ce parlementaire vaudrait une voix au conseil. Au cœur du Rêve, non loin du Brouillard qui sépare Songe et Royaume Automnale, un Domaine fut forgé de concert. On y édifia une bâtisse monumentale, aux allures de Château de Versailles, avec ses jardins et ses parcs. Sauf qu’ici on peut croiser des Satyres qui comptent fleurettes à de rares Dryades, des Naïades nageant, langoureuses, dans de gigantesques fontaines. Communs et Nobles se retrouvent dans l’hémicycle, arbitré par la Maison qui règne sur la Saison en cour. Ils y discutent de projets de lois, votent en secret ou à main levée, se prennent le bec et débattent des jours entiers durant. Hélas leurs décrets sont sujets au bon vouloir des dirigeants des Sanctuaires, et, de fait, n’ont guère de conséquences.
Mais tous ont le droit de parole.
Quand bien même cela suffit à sortir de cette foutue Guerre Civile. En soit le Parlement des Rêves est un reflet, un miroir. On y mime les meilleures intentions, et nul n’y saccage le Rêve. Jusqu’à présent ; en trois décades ses bancs d’ébène les pensées ont évolué, la paix a été sauvegardée. Mais aujourd’hui les Traditionalistes ont, depuis leurs chaires, lancé un débat qui risque de faire date : « L’Intégration des Trolls », un projet de loi qui n’apparaît pas cœrcitif. Seulement voilà, en échange d’une poignée de titres, creux, la majeure partie des Sanctuaires Trolls tombera entre les mains du Duc Dray et de ses sbires. Des protestations nous parviennent, depuis tout Concordia. Bientôt les discussions cesseront, nous passerons au vote de cette déclaration, avec peu de chance de pouvoir la contrer. Que fera la Quatrième D’Infanterie, nul ne le sait. Auron, que les accords de paix ont mis au service de Sa Majesté Lugh, à ce sujet se tait. Enfin le Parlement des Rêves se trouve un vrai pouvoir, mais au détriment de la concorde. Qu’importe, pour le moment d’autres chats nous avons à fouetter. Comme l’année à venir, 2007 au regard du calendrier mortel. L’Hiver tout juste achevé, avant de pouvoir fêter cet Equinoxe, nos Cinq Cours, toutes Saisons confondues, ont tremblées sur leurs fondations. Cinq Monarques, de loin les plus puissants parmi nous, ont disparus sans laisser de traces. Astarte, Reine de l’Automne ; Lugh, Monarque de l’Eté ; Fíonn, Seigneur du Printemps et Horla, Grande Dame de l’Hiver. Bien que chaque autre Cour ait pu désigner un successeur aux trônes vacants, il n’en va pas de même au Castel de l’Eté ; si de nombreux Gwydions se sont portés acquéreur du Trône, nul n’a le sang de Messire Lugh. Exceptée sa fille légitime, qui ne réclame pas son dû, pour cause : c’est une Sluagh, non une Sidhe, subordonnée depuis peu à la Maison Liam. Forcément ces détails mettent en péril la succession. Ainsi que le cycle de la Flamme du Glamour, qui doit être accueillie, Saison après Saison, par le dirigeant de la Cour correspondante. Ce rite doit être accompli, il en tient d’anciennes prophéties. Tout le monde, jusqu’aux plus obscurs érudits de la Maison Eiluned, ignore les conséquences d’un accroc à cette tradition. Qu’importe, il se fait tard. Dormez, mon bel ami, doux prince.
Demain le Soleil se lèvera avec vous. »
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Bleuwenn
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MessageSujet: Re: [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC]   [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC] - Page 2 EmptyMar 28 Nov - 15:48

Sad ca y est j'ai déjà fini.... c'est vraiment tjs trop court !!
Merci monsieur pour ces beaux moments de lecture qui font le ravissement de mes pauses du midi !
Vivement la suite tongue
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MessageSujet: Re: [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC]   [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC] - Page 2 EmptyMar 28 Nov - 18:54

De rien!

A venir, "la Métaphysique des Réverbères", "Politique et Sucres d'orge" etc. bounce sunny albino
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MessageSujet: Re: [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC]   [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC] - Page 2 EmptyJeu 30 Nov - 10:23

... jingle bells, jingle bells, nananana...

*

… un peu plus tard, à Vera Cruz… euh, non… mais pas loin… (Intermède)

Samson déboule dans la Salle du Trône, celle aux allures de hall pour géants. C’est dire si le Régent, entre les colonnades dressées par des titans et les mosaïques dantesques, semble minuscule, du haut de sa toise et demie. Malgré tout son inquiétude gagne l’assemblée qui se divertissait là – il n’aura fallu au Boggan qu’un froncement de sourcil pour faire taire jusqu’au plus bavard des Pookas. Les Satyres, quant à eux, ont cessé leur concours de boisson et de rimes. Une Eshu fait courir une dernière fois ses doigts agiles sur les cordes de sa cithare ; l’éternité, vague reflet sur ses pupilles diaphanes, s’est résorbée. Un groupe de Nockers, à distance raisonnable des Sidhes, se fait violence : nulle insulte ne passe plus leurs fines lèvres. Entre eux les rares Sluaghs ne murmurent plus, aux aguets. Les Trolls se taisent, comme d’habitude. Samson rejoint son estrade, dressée à côté de la volée de marches blanches menant au Trône. Là, de bois précieux fait, l’attend son siège. Suffisamment diligent avec ce vieux derrière potelé, mais nullement complaisant : à l’occasion de mesquines échardes se font une joie de harceler le Boggan.
« Satané fauteuil, maugrée Samson. Voilà une occasion de rester sage ! »
Comme pour mieux le contredire, le bois grince, en guise de ricanement narquois. Le Régent s’installe néanmoins, guère surpris de trouver une écharde pour lui piquer la fesse gauche. Il n’en hausse pas moins la voix.
« Bon, où en sommes-nous de cette affaire de bouche de métro ? »
Un silence pesant lui donne la réplique.
« Voilà qui ne m’avance pas, soupire le Boggan. L’expédition n’est pas de retour ? Allons, ouvrez donc la bouche ! »
Espiègle, un Troll au regard éclairé par quelque malice baille. Sinon rien.
« Très amusant, concède Samson. Alors, la situation est à ce point désastreuse ? »
Un Pooka, visage d’ange – cheveux d’un noir profond, resplendissant de jeunesse – que rehaussent des oreilles de renard, s’avance. D’une courbette parfaitement exécutée, sa rapière n’effleure pas même le sol de marbre, il salut le Régent.
« Ô digne Samson, on ne peut pas dire cela ainsi ! répond le jeune Changeling. »
La face du Boggan se creuse davantage. Il ne faut jamais porter de crédits aux paroles d’un Pooka : elles sont tour à tour billevesées, mensonges, exagérations ou pire encore.
« Ah… et ? »
« Je n’étais pas de l’expédition punitive, Messire, même si je dois bien avouer que j’en trouve l’idée riche et fort à propos. D’ailleurs cela me rappelle cette histoire, que je vivais six ans plus tôt, non loin du Castel de l’Hiver. Vous devez certainement l’avoir en tête, non ? Laissez-moi vous la narrer à nouve… »
Déjà la Eshu s’endort sur sa cithare, les Sluaghs, d’habitude si patients, s’exaspèrent.
« Assez ! s’emporte Samson. Qui d’autre pourra me dire ce qu’il en est ? »
Un Satyre s’approche, âgé et le regard sombre. Un peu de vin perle entre les brins de son épaisse barbe, sans que cela le rende vulgaire. Surtout qu’il n’empeste pas la vinasse ; la fragrance qui l’embaume est celle des nuages distillés avec soin par les rares dryades de Concordia.
« Sire, laissez-moi vous narrer ce que la Princesse m’en a dit, avant de partir à la recherche de Sire Auron, déclare-t-il à la Cour rassemblée. »
Sur l’une des mosaïques, de celles qui n’attirent plus l’attention depuis belle lurette, un Griffon stylisé baisse la tête, plus triste que jamais.
« A sa recherche ? s’étrangle le Régent. Que cela signifie-t-il ? »
La Eshu, auréolée de ses voiles de soie, couleurs du sable d’autres mondes, arrache quelques accords à son instrument.
« Leur périple commença pourtant sous les meilleures auspices, se lance le vieux Satyre. »
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MessageSujet: Re: [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC]   [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC] - Page 2 EmptyJeu 30 Nov - 10:24

... hop, tiendez!

*

Plus tôt, donc… à Vera Cruz… toujours pas, d’ailleurs… (Pareil)

Il abat sa lame, encore et encore. Un sang épais le recouvre, entremêlant les mèches de son épaisse chevelure, alourdissant sa tunique déchiquetée et son plastron inutile : trop de griffes en ont percé l’épaisseur. A chaque coup ce sont des corps qui choient, broyés – le tranchant de son espadon n’est plus qu’un lointain souvenir. Il est seul, roche cyclopéenne au cœur des nuées de ténèbres. Devant lui la masse s’essaie à fuir, en vain : il fauche et concasse, faisant fi des crampes et de la fatigue, abjurant la faiblesse. Dans son sillage il laisse un charnier, tas de dépouilles qui, pour certaines, gémissent encore. Une colère sans borne s’est emparée de lui, le poussant à avancer au travers des rangs compacts. Avec lui la bataille, âpre, brutale, s’est déplacée. Sur ses talons d’autres Changelings se sont engouffrés dans la brèche, tailladant et perçant des ennemis aux traits indistincts.
Ses frères d’arme suent la peur.
Ils sont peu, espèces confondues, à posséder quelque expérience du champ de bataille. Même parmi les rares Sidhes, aux épées longues et fines, vite brisées, l’angoisse a fait son chemin. Ici tout n’est plus que viscères et coups de poignard, mort à tous les tournants et vilaines blessures en perspective. Un Redcap, qui a fait le déplacement pour profiter pleinement du carnage, est percé de part en part, soulevé du sol – un ogre gigantesque l’a empalé sur sa pique, qu’il agite, benêt. La forme du Changeling s’évanouit, rejoint le Monde de l’Automne, dans ce corps mortel qu’il y habite. Certainement amnésique pour un bon mois. Seigneur Auron n’enrage que plus : il brandit son espadon d’une main, de l’autre fracasse les gobelins qui auraient la mauvaise idée de lui faire face. D’un pas lourd, qui soulève une poussière rougeâtre, le Troll se dirige vers l’ogre, d’un revers de lame lui brise les vertèbres. Aussitôt une meute de créatures ailées lui saute dans le dos, lacère son cuir épais. Un bref instant le Général de la Quatrième manque de ployer : d’un beuglement assourdissant, alors qu’il se redresse tout à fait, il les désarçonne toutes, reprend sa route. Assaut après assaut, de contre charge en percée, Auron s’approche de la bouche de métro.
Selon les Sluaghs lui et sa troupe pouvaient y parvenir sans résistance.
Et pourtant ce sont des monceaux de cadavres, tous plus sombres les uns que les autres, qu’en cas de victoire on devra incinérer. Si seulement un gobelin n’avait pas usé de son génie pour improviser un mortier, le Troll ne serait pas ici, à abattre sans relâche son arme. Alors qu’il leur suffisait d’abord de noyer la bouche sous des averses de boulet, pour mieux la combler. Non, un jeune Satyre fuit, désarmé, blessé, en proie à une dizaine de harpies en furie. Au-dessus du massacre vole une Kère, ivre de sang. Le ciel s’est obscurci, à nouveau de lourds nuages forment une chape changeante, aux circonvolutions malsaines. L’atterrissage, plus brutal que ne le souhaitaient les Nockers de l’équipage, permit aux monstres de surprendre la petite troupe. Auron en première ligne, les hordes furent repoussées, presque annihilées, avant qu’on puisse mettre pied à terre. Alors l’hallali les engouffra tout à fait, jusqu’à en faire perdre son sang-froid au Troll, qui depuis trace littéralement sa route. A grand renfort de moulinets, sans qu’aucune créature ne puisse lui faire face ; la rage de la Maison Gwydion le pousse toujours plus loin – une silhouette difforme est écrasée, une autre éjectée. Par grappes elles s’extraient des ruines environnantes, bondissent sur le guerrier, maintenant seul. Aucun de ses compagnons n’a pu le talonner, la faute aux créatures, toujours plus nombreuses.
Depuis le pont du navire Auron n’est plus qu’un roc, cerné d’ombres.
Puis, au détour d’une place, entre deux moulinets, il disparaît tout à fait, noyé dans la masse. Les Nockers échangent des regards pétris de remord ; de la vigie des tireurs embusqués refroidissent toute bête qui aurait la mauvaise idée d’embarquer. Entre nous ces arquebuses chimériques fonctionnent à merveille, exception faite de ces fois où la mèche explose en feu d’artifice multicolore. Encore d’autres Changelings font retraite, à l’abri du pont inférieur, en quête d’un soigneur. Ceux-ci ne savent plus où donner de la tête. Sombre, le Second sonne le départ ; ses comparses Nockers ont rafistolé le ballon percé, remis en route les chaudières éventrées, le tout à grands renforts de guimauve – produite par des Sidhes vaguement pubères, récoltée les soirs de Samhain exclusivement. Lentement, trop au goût de l’équipage, la nacelle s’élève, les deux cheminées s’ébrouent, crachent un panache de suie. Un peu de guimauve coule du ballon, englue un Redcap blessé. A peine les hardes noires affluent vers le galion que ses canons sont parés à faire feu ; les canonniers, Boggans en puissance, n’hésitent pas. L’averse de boulets fauche et répand les créatures difformes, achève ce qui subsistait des lieux. En chaîne les façades s’effondrent, ensevelissant les monstruosités. Le navire gagne en hauteur, les coups de semonce se raréfient, jusqu’à ce qu’enfin les canons se taisent. A bord un silence de mort règne, malmené par les crachats de la chaudière, en cale. Alors que les nuages sont percés par l’arrondi du ballon les créatures s’agitent encore.
Personne, hormis peut-être Sire Albrecht dans ses songes agités, ne voit Auron qui lutte toujours.
Il n’est plus qu’une masse sanguinolente, exténuée, qui se traîne lentement aux portes de la mort. Sans pour autant abandonner le combat – son espadon fracasse, mutile, balancé à bout de bras. Sans plus de conviction que cela, même si l’effet est certain ; les gobelins, à l’instar des ogres, paraissent ne plus refluer. Bien au contraire : il y a comme une force à l’œuvre, qui les pousse à assaillir ce pauvre Troll à l’agonie. Jusqu’à l’épuiser pour de bon. Un dernier coup de taille, qui brasse plus d’air qu’il ne brise de carcasses, un rugissement à fendre le sol, Auron s’écroule, arme fermement tenue, sur le dos. Les nuées esquissent en chœur un mouvement, la salive au coin des lèvres ; même cette kère, discrète mais mortelle, fond sur le Changeling éreinté. Une syllabe, débordante de puissance, au timbre insoutenable, brise leur élan. Abasourdies, les meutes se figent, jettent des œillades furtives aux alentours, piaillent, cacophonie assourdissante. Leurs dents claquent, raclent, anxieuses. Un air de violon, musique de chambre funèbre, venu de nulle part, leur intime le silence. Il apparaît, drapé dans son long manteau, plus noir que la Nuit, le visage sombre. De sa seule présence il illumine pourtant les environs, d’un halo glacial, qui repousse les hordes affamées. Sa beauté resplendit, son regard rassemble les volutes nuageuses en tourbillon, que des éclairs mauves parcourent déjà. Grondement lointain, les cordes du violon se taisent. Les mèches d’une opulente chevelure de jais caressent les gobelins et les harpies, sur le chemin du Sidhe les bêtes s’écartent. Une couronne, or et diamants étincelants, repose sur sa tête délicate, trop lourde pour une nuque si frêle. L’étranger s’agenouille auprès de Sire Auron, saisit délicatement son énorme main. Des ronces naissent s’extraient de ses ongles entretenus, courent rapidement sur le cuir rugueux du Troll, l’emprisonnent fermement. Enfin, le sauvant d’un long exile parmi les mondains, le Sidhe souffle doucement sur la dépouille en devenir ; les plaies, une multitude, se ferment, à nouveau des veines et des artères pulsent, ainsi qu’un cœur de titan. L’anonyme sourit, pauvre grimace, garde sous sa mante son autre bras. Messire Auron s’enfonce dans un profond sommeil.
Tandis que Sire Albrecht s’éveille.
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MessageSujet: Re: [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC]   [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC] - Page 2 EmptyJeu 30 Nov - 12:29

tu voudras bien me renvoyer le fichier complet ?
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MessageSujet: Re: [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC]   [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC] - Page 2 EmptyJeu 30 Nov - 13:25

Tu préfères complet complet complet (deux semaines je pense) ou juste complété? Cool
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MessageSujet: Re: [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC]   [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC] - Page 2 EmptyJeu 30 Nov - 13:33

complété
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MessageSujet: Re: [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC]   [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC] - Page 2 EmptyJeu 30 Nov - 13:45

rolala, toujours pas eu le temps de tout llire moi Embarassed
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MessageSujet: Re: [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC]   [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC] - Page 2 EmptyJeu 30 Nov - 14:47

ben alors ! t'avances à rien tongue
moi j'attaque le dernier morceau mis en ligne, ce midi .... cheers
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MessageSujet: Re: [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC]   [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC] - Page 2 EmptyJeu 30 Nov - 15:16

Et, donc? :P
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MessageSujet: Re: [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC]   [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC] - Page 2 EmptyJeu 30 Nov - 15:17

ben la routine ...
c'est excellent, ca donne carrément envie d'avoir la suite !
j'ai l'impression de radoter moi non ? :D
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MessageSujet: Re: [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC]   [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC] - Page 2 EmptyJeu 30 Nov - 15:31

... de mon côté c'est la compta de mon taff qui morfle - bah ouais, rapport à la pointure de mes pompes de sécu'... Wink (meeeerci!)
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MessageSujet: Re: [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC]   [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC] - Page 2 EmptyVen 1 Déc - 14:03

Hop hop hop! Mangez du Changeling: the Dreaming - c'est bon!

*

…euh… Santa Cruz… non, Salle du Trône, présentement… (Pardon ? Oui, je sais, les plus courtes sont les meilleures.)

« Et c’est tout ? fulmine Samson. A l’abandon, Sire Auron ? »
Le vieux Satyre, en rien impliqué dans cette affaire d’Etat, hausse les épaules. Son costume vert, serti d’émeraudes vivantes, réprime un petit cri – il s’est plissé. La jeune Eshu a abandonné sa cithare et se contente de suivre sans commenter. Terrible, la fureur du Boggan manque de briser les rares vases encore intacts du Castel de l’Eté ; dans ses pires moments le Régent irradie une chaleur à faire se fendre les mosaïques, se dont il se garde bien, elles sont immémoriales.
« Du moins tout ce que me décrivait la Princesse, précise le Satyre. Vous m’en voyez désolé. »
Samson ravale un hurlement, tape néanmoins du poing sur l’accoudoir de son siège.
« Et où est-elle, celle-ci ? Qu’on en sache un peu plus ! s’époumone le Boggan. »
Ainsi soit-il ! Comme le Glamour l’exige, les doubles portes de la Salle du Trône se meuvent. Sans leur habituel grincement : elles claquent contre le marbre des murs, poussées par deux Trolls de la garde estivale. Hargneuse, traînant à bout de bras une forme gémissante, la Princesse entre, couverte d’ichor – et le mot est faible. Pas une parcelle de son être n’est épargnée, elle en dégouline sur le sol. Les courtisans ne s’écartent point, quand bien même ils veillent à ne pas souiller leurs atours de cette immondice. Elle marche d’un pas égal jusqu’au pied du siège de Samson, ignorant les rumeurs que s’échangent les autres nobles. Là, sans ménagement, elle jette un gobelin sous le nez du Régent. La créature se ramasse, lamentable, le nez brisé et les lèvres éclatées. Ce qui ne l’enlaidit pas : à ce stade rien ne peut plus l’amocher. Courte sur pattes, revêtue de guenilles malodorantes, traits malveillants, tignasse percluse de nœuds épais, mâchoires disproportionnées, le gobelin se redresse. Désarmé, avec pour entourage des Changelings main sur le manche – qui d’une rapière ou d’une hache, le seul tranchant prime. Une haine viscérale lie les deux peuples, l’une de celles qui ne s’achèvent que dans le sang.
« Vous… vous… Mais que fait ici cette horreur ?! s’écrie Samson. »
« Un prisonnier parle, Monsieur, un cadavre également – mais pas aux oreilles de tous, répond tranquillement la Princesse. »
Diligent, le vieux Satyre lui propose un linge, afin qu’elle éponge l’hémoglobine qui ruisselle de son visage blafard. Son captif jette aux alentours des œillades désespérées, en quête d’une issue. En vain, de bien entendu.
« Qu’a-t-il à déclarer ? s’étonne le Boggan. »
Elle lui colle sa semelle dans l’estomac, le gobelin crache quelques dents, avec, entre deux molaires, des mots intelligibles.
« … je… raaah ! Troll, prisonnier, otage… échange, transaction… humph… »
« Voilà tout, conclut la Sluagh. Ces gens retiennent Sire Auron, pour une raison dont j’ignore tout. Et si les motifs ne sont pas clairs, le résultat est là : il nous faut les contacter pour négocier sa vie. »
Derrière elle la masse de nobliaux acquiesce ou proteste à voix basse ; elle s’en moque, ses yeux rivés à ceux du Régent, dans l’attente. Aux abois, le monstre couine et plaide pour sa vie dans un dialecte aux consonances malsaines. Personne ne lui prête plus attention, c’est dire si son heure de gloire fut courte.
« Si la raison est vôtre, Princesse, apprenez-moi comment et où contacter de si vils ravisseurs, promptement ! grince Samson. Je savais les vôtres, Sluaghs, à l’affût, mais de là à vous considérer de mèche avec de tels gens, il n’y a qu’un pas… »
« … vous ne le franchirez pas, le coupe-t-elle, évinçant les allégations d’un haussement d’épaule. La vie de Messire Auron est en jeu, n’épargnons pas nos efforts. Mieux : conjuguons-les. »
Une lueur nouvelle, étincelle ardente, éclaire le regard de ce vieux Satyre. Le Boggan médite, la Cour se déploie autour de son siège, pendue à ses lèvres, la Princesse sourit légèrement, achevant d’amouracher un digne descendant de Pan. Seul le gobelin, ignoré de toutes et de tous, titre son épingle du jeu : il se redresse lentement, le menton enfoncé dans son torse, comme si son crâne lui pesait. Sous ses paupières – une espèce de cataracte percluse de pustules – brille un feu froid. Ses crocs fendus tombent en miette, sa chevelure se raréfie à vue d’œil, ne laissant du monstre qu’une silhouette creuse, ravinée et caquetante. Enfin, à la grâce de son ricanement macabre, la Cour se tourne vers le gobelin. Du moins ce qui en était un tantôt.
« Que… »
« Alagardeàlagardeàlagarde ! »
« Pourfendez-le ! Mais trucidez-le donc ! »
« A vous l’honneur… »
« Réfugiez-vous, viiiiiiiiiiiiiteuh ! »
« Oh, mirez donc ce nez : il me rappelle celui de feu votre Mère. Amusant, non ? »
A peine une épée est tirée hors de son fourreau que la bestiole désincarnée claque sa langue. Les murs tremblent, les mosaïques tiennent bon ; des Griffons, figurés mais bien vivaces, redressent la tête, furieux. Cette intrusion choque leur honneur… pourtant réputé de marbre. Aussitôt l’écho éteint les velléités font de même : l’assistance se fige, le souffle court. Impeccable, la révérence du simili gobelin étonne tout le monde. Sa voix, à ce point cassante et fragile qu’elle paraît de glace, résonne.
« Votre Eminence, quelle joie de vous retrouver, bien que les circonstances ne soient pas les meilleures, déclare la créature. Vous escomptiez mutiler cette carcasse ? A votre guise. Laissez-la faire son office, néanmoins : ce que j’ai à vous dire est de la plus haute importance ! »
Samson, plus pâle qu’un cadavre, jette un regard lourd de reproches à la Princesse ; elle qui, les lèvres closes, serre jusqu’à en souffrir la garde de sa biscayenne.
« Qui êtes-vous ? tonne le Boggan. »
Autour de lui le Glamour vibre, ses sujets reculent prudemment. Malgré sa toise et demie de taille, le Régent compte parmi les plus fins praticiens des arcanes. Un mot de sa bouche peut élever des forts, abattre des montagnes. Et il n’a rien vu venir, faute d’augure. L’intrus élude la question d’un geste. Etrangement il garde tout contre lui son bras droit, comme pour mieux le dissimuler.
« Disons que nous nous rencontrâmes sur un balcon, un soir de Samhain, afin de conclure un pacte, assène-t-il. »
Encore sa voix, pourtant si frêle, se répercute à l’infini, envahissant les coursives et les couloirs du castel de l’Eté. Samson s’assombrit, la mémoire lui revient.
« Notre accord touche à son terme, poursuit le gobelin désincarné. Je suis venu réclamer mon dû, après avoir patienté dix longues années pour le recevoir. Vous me voyez désolé, Sire Samson, que notre affaire prenne cette tournure. Vous m’obligez, vraiment. Alors, quand est-ce que ma créance sera satisfaite ? »
La Cour bruisse, tout au plus, mais le fracas des murmures – tour à tour suspicieux et outrés – emplit la Salle du Trône.
« Jamais je ne céderais à ce chantage éhonté, crache le Boggan. »
Fiers, les Griffons des mosaïques redressent la tête.
« Quel dommage, persifle la créature. Un otage, aussi prestigieux soit-il, ne souffre guère longtemps telle déclaration. Saurais-je vous persuader de réviser votre réponse ? »
Samson avise les deux Trolls de sa garde, qui eux hésitent.
« Laissez-moi le temps de la réflexion, se ravise-t-il. »
« Demain, à la Minuit, je souhaite une réponse, tranche l’intrus. Si vous tentez quoi que ce soit, Messire Régent, votre Général en subira les conséquences. Je vous souhaite, à toutes et tous, le bonsoir. Puissent vos Songes ne pas glisser en mon royaume. »
Les paupières du gobelin se plissent à nouveau, l’entité quitte petit à petit con corps. Brève envolée de pétales de roses noires, aux reflets mordorés.
« Une vie pour une vie, Samson, rappelle une dernière fois la voix. »
Avant que le monstre ne retrouve ses imprécations, avec ce timbre rocailleux qui les caractérise. Inquisitrice, la Princesse dévisage le Régent ; enfin les voix des courtisans dépassent le murmure. Des débats s’engagent, la jeune Eshu tient tête au vieux Satyre, un Nocker retourne à ses appartements, s’empare d’une arquebuse chimérique. Le gobelin, agonisant, contemple les Sidhes qui se rassemblent, à l’écart, comme il se doit. Quatre Maisons – Eiluned en tête, Gwydion, Dougal, Fiona dans le peloton et Liam à la traîne – partagent leurs points de vue sur la situation. Par mésange féerique, plus sûre qu’aucun portable sur le Monde Automnal, le Duc Dray, ensuite seulement le reste du Parlement des Rêves, est averti. Des Pookas s’esquivent, d’autres arrivent, échangeant à voix basse commentaires, boutades et jeux de mot. Parce que les siens ont vite fait de quitter les lieux, si l’on fait exception de ceux qui écoutent depuis les ombres, aux pieds des colonnes, la seule Sluagh dégaine sa rapière. Longs, fins, ses doigts se raffermissent, le gobelin tremble. Le tranchant s’abat sur un cou, trop peu épais pour supporter le coup – un col est proprement tranché, une tête s’en va rouler loin des regards. Sire Albrecht, ayant profité du divertissement dont nous avons fait notre propos aujourd’hui, s’éclipse ; leurrant les gardes à sa porte, tous accaparés ailleurs – on les comprend – le Sidhe a suivi toute l’affaire. Sur le chemin du retour ses visions l’assaillent à nouveau, il ne peut leur échapper. Agaçant, un air de violon l’obsède. Il retrouve son lit, se vautre sous des couettes soyeuses.
Sans y trouver de réconfort.
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MessageSujet: Re: [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC]   [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC] - Page 2 EmptyMar 12 Déc - 14:49

Pour ces quelques gens que cela intéresse, la suite (un pavé...) arrivera probablement la semaine prochaine! Si avec ça je ne parviens pas à accrocher mes joueurs...

... j'me pends silent
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MessageSujet: Re: [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC]   [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC] - Page 2 EmptyJeu 14 Déc - 0:45

J'ai enfin eu le temps, pratiquement, de terminer. Ca me donne une idée pour son coté pooka, à lla petite...
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MessageSujet: Re: [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC]   [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC] - Page 2 EmptyJeu 14 Déc - 10:58

avant de te pendre je vais essayer de terminer de lire;)
si tu n'y voit pas d'inconvénient bien sur :mdrbis:
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MessageSujet: Re: [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC]   [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC] - Page 2 EmptyJeu 14 Déc - 15:34

bon j'en suis là :

Citation :
« Dormez, m’ordonne-t-il gentiment. » Ma volonté cède sur-le-champ.
J’en suis d’ailleurs bien aise.
plutot tres bien pour l'instant, meme si cette apres bataille est un peu bordélique, meme sis je comprend bien que ca suit le rythme de réveil du perso.
Sinon ce que j'ai adoré aussi c'est le clin d'oeil a Paranoia Agent (le gamin a la batte) Smile
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MessageSujet: Re: [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC]   [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC] - Page 2 EmptyJeu 14 Déc - 18:15

:domo: Evidemment il en sera :domo:

Heureux que l'après bastom soit "confus", et non la bataille elle-même assaut
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MessageSujet: Re: [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC]   [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC] - Page 2 EmptyJeu 14 Déc - 19:42

[Changeling: The Dreaming/ chronique NYC] - Page 2 20060104048240
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MessageSujet: Re: [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC]   [Changeling: The Dreaming/ chronique NYC] - Page 2 EmptyJeu 14 Déc - 19:48

bounce albino sunny cheers Merci!!
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